La perfusion
1. Je personnalise la BD :
2. Je découvre le contenu de la BD :
2. Je découvre la BD :
Cette bande dessinée est déclinée dans d'autres formats
Ces bandes dessinées pourraient vous intéresser...
-
BD personnalisableLe scanner
-
BD personnalisableL’ I.R.M.
-
BD personnalisableLes urgences – 2. Comment ça se passe ?
-
BD personnalisableLe M.E.O.P.A. – Pour avoir moins mal pendant un soin
Plus d'informations sur la BD
Vous avez peur à l’idée d’avoir une perfusion ? Vous souhaitez expliquer à votre enfant ou à la personne que vous accompagnez ce qu’est une perfusion ? Vous cherchez comment la rassurer ou lui expliquer à quoi cela sert ?
Dans cette BD, découvrez les étapes de la pose de la perfusion et son utilité.
A quoi sert une perfusion ?
La perfusion permet de passer un produit dans votre sang par voie parentérale (directement dans le sang).
Lorsque l’on passe un médicament dans le sang via une perfusion, il agit rapidement, c’est pourquoi la perfusion est privilégiée pour les traitements d’urgence. Grâce à la perfusion, on contrôle aussi mieux la dose de médicament administrée par rapport à la voie orale par exemple.
Plus précisément, la perfusion est utile lorsqu’il faut :
-
- injecter un produit en continu avec une quantité précise et souvent importante ;
- injecter un produit non pas en continu mais de façon répétée. La perfusion évite alors de piquer plusieurs fois et préserve les veines. Elle protège ce que l’on appelle le capital veineux.
Il existe 3 voies d’abord (accès) de perfusions différentes :
- voie intraveineuse (IV) périphérique ;
- voie intraveineuse (IV) centrale ;
- perfusion sous-cutanée (SC).
Les voies intra-artérielle, intrathécale et intra-osseuse sont plus rares.
Qu’est-ce que la voie parentérale ?
Le mot « parentéral » vient du grec para qui signifie « à côté » et enteros qui signifie « tube digestif ». La voie parentérale permet l’administration d’un médicament à côté du tube digestif grâce ) une piqure dans une veine ou une artère, dans le muscle, dans la peau, dans l’os, etc.
Qu’est-ce que la voie entérale ?
A l’inverse de la voie parentérale, la voie entérale se fait par l’intermédiaire du tube digestif :
- per os, c’est-à-dire par la bouche comme des comprimés classiques ;
- par une sonde comme une sonde naso-gastrique (SNG), qui consiste en un tube souple inséré dans le nez et qui va jusqu’à l’estomac.
Quels sont les produits qui peuvent être administrés par perfusion ?
Les produits qui peuvent être administrés par perfusion sont :
- un médicament qui doit être prescrit par un docteur ;
- un soluté ;
- une solution physiologique ;
- un produit dérivé du sang.
Quels sont les médicaments qui peuvent être administrés par perfusion ?
Il est possible de donner par perfusion différents médicaments :
- antibiotiques lorsque le traitement doit être long ou répété (antibiothérapie) ;
- traitement par immunoglobulines ;
- chimiothérapie ;
- traitement vasodilatateur ;
- traitement pour certaines maladies du sang, congénitales ou acquises ;
- traitement de la douleur ;
- traitement immunosuppresseur ;
- etc.
Qu’est-ce qu’une solution physiologique ?
Une solution physiologique (ou liquide physiologique) est composée d’eau distillée et de chlorure de sodium. Elle est couramment utilisée dans un cadre médical pour nettoyer une plaie, rincer les lentilles de contact ou encore nettoyer les yeux ou les oreilles (notamment chez les bébés). Cela facilite alors le drainage des corps étrangers comme les agents pathogènes (bactérie, virus, parasite, champignon) pour éviter une infection.
Qu’est-ce qu’un produit dérivé du sang ?
Les produits dérivés du sang comme les plaquettes, les globules rouges (leucocytes) ou le plasma peuvent être transfusés d’une personne donneuse à une personne receveuse. On parle de transfusion sanguine.
Où puis-je avoir une perfusion ?
Vous pouvez avoir une perfusion à l’hôpital, à la clinique ou à votre domicile si vous ne pouvez pas vous déplacer.
Comment poser une perfusion ?
Pour poser une perfusion, il faut un support à roulettes, une poche avec le produit à administrer, un petit tuyau en plastique qui est dans votre veine (un cathéter), un long tuyau pour amener le liquide dans votre veine et un pansement pour que le petit tuyau reste dans votre veine.
Pour avoir moins mal, vous pouvez mettre deux heures avant de la pommade anesthésiante ou un patch anesthésiant qui ressemble à un gros pansement. Vous pouvez parfois demander du MEOPA. C’est un gaz que vous respirez pendant tout le soin et qui vous aide à être plus calme.
Vous vous installez confortablement sur un fauteuil ou sur un lit. La personne qui vous accompagne peut rester avec vous. L’infirmière pose une protection sous votre bras. Elle vous met un garrot (sorte de gros élastique) qui serre fort votre bras de sorte à ce que vos veines gonflent.
Pendant que vous serrez le poing, l’infirmière choisit une veine et la tapote pour la faire gonfler. Elle nettoie votre peau avec un coton et du liquide pour respecter les conditions d’asepsie. Vous ne devez pas bouger durant toute la pose de la perfusion. L’infirmière pique dans votre veine puis retire le garrot. Vous desserrez le point et l’infirmière laisse le petit tuyau en plastique dans votre veine. Elle raccorde le long tuyau au petit tuyau et pose un pansement. Le liquide coule dans votre veine.
Qu’est-ce qu’un cathéter ?
Un cathéter (ou KT en abrégé) est un dispositif médical. C’est un tube dont la largeur, la souplesse et le matériau diffèrent selon l’usage. Lors de la pose d’une perfusion, c’est un cathéter qui est inséré dans le vaisseau sanguin et qui reste posé afin de diffuser les produits souhaités.
Il existe des cathéters destinés à être insérés dans d’autres orifices naturels (sains ou non) pour y injecter un désinfectant, un médicament ou au contraire pour retirer un liquide présent en trop grande quantité.
Le cathétérisme désigne la procédure par lequel on insère un cathéter.
Qu’est-ce que l’asepsie ?
L’asepsie désigne toutes les méthodes de prévention des infections par les agents pathogènes ou microbes (virus, bactérie, parasite, champignon).
Est-ce qu’une perfusion fait mal ?
La perfusion ne devrait pas faire mal. Si elle est douloureuse, rouge ou gonflée, dites-le à un personnel soignant.
Qu’est-ce que le MEOPA ?
Le MEOPA est un gaz anxiolytique et analgésique, mais n’est pas anesthésiant. En d’autres termes, il permet d’avoir moins de stress, moins de douleurs, mais l’on reste complètement conscient.
Pour bénéficier du MEOPA, il faut respirer dans un masque, qui peut prendre uniquement le nez ou le nez et la bouche. Le MEOPA peut être utilisé autant chez les enfants que les adultes.
Il est particulièrement développé pour les soins chez le dentiste qui font parfois peur ou mal (soigner une carie, poser une couronne, retirer une dent, réaliser un détartrage). On peut aussi le proposer lorsqu’il faut faire des points de suture.
Le MEOPA ne peut pas être utilisé davantage que 60 minutes et présente très peu de risques. Lorsque la personne retire le masque dans lequel elle inhalait le MEOPA, ses effets s’estompent immédiatement.
Qu’est-ce qu’un pousse-seringue ?
Un pousse-seringue électrique (PSE), aussi appelé seringue auto-pousseuse (SAP) est un dispositif médical que l’on trouve surtout dans les centres hospitaliers. L’objectif est d’administrer les médicaments en continu tout en préservant un débit stable et donc une concentration en médicament stable au cours du temps.
Les pousse-seringues sont très utilisés pour l’administration de chimiothérapies anticancéreuses, mais aussi pour donner de l’insuline, des antibiotiques ou encore des antalgiques. Ce matériel concerne donc un grand nombre de spécialités médicales : anesthésie-réanimation bien sûr, mais aussi oncologie médicale, chirurgie, infectiologie, algologie, soins palliatifs, etc.
Les pousse-seringues peuvent être utilisés au domicile des patients, notamment pour accompagner une fin de vie, dans le cadre d’une Hospitalisation à Domicile (HAD).
Quels sont les risques associés à une perfusion ?
Les risques associés à la pose d’une perfusion sont le risque infectieux et le mésusage.
Les risques immédiats sont la formation d’un hématome et l’extravasation du produit injecté, c’est-à-dire que le liquide va fuiter accidentellement vers les espaces péri-vasculaires ou sous-cutanés plutôt que dans la veine.
Les risques secondaires sont :
- une lymphangite : inflammation des vaisseaux lymphatiques.
- une infection locale, au point de fonction de l’aiguille. Cette infection peut se généraliser pour devenir une septicémie ou sepsis (infection grave et inflammation généralisée de l’organisme). Le cathéter peut être colonisé par de nombreuses bactéries sous forme de biofilm, ce qui peut aussi favoriser une septicémie ou une maladie nosocomiale. Les infections ont lieu lorsque les règles d’asepsie ne sont pas respectées.
- une phlébite du membre supérieur : obstruction d’une veine par un caillot de sang d’un vaisseau sanguin.
- une obstruction du cathéter.
Qu’est-ce qu’une infection nosocomiale ?
Une infection nosocomiale est une infection qui a eu lieu sur un lieu de santé comme un hôpital ou une clinique. La personne n’a pas d’infection nosocomiale lorsqu’elle arrive sur le lieu de soin et elle contracte la maladie durant son séjour.
Quelle est la différence entre une prise de sang et une perfusion ?
La prise de sang et la perfusion n’ont rien à voir, sauf peut-être l’utilisation d’une aiguille ! La prise de sang sert à prélever du sang pour l’analyser, tandis que la perfusion sert à amener un produit dans la circulation sanguine d’un patient pour le nourrir ou le guérir.