L’anesthésie générale – 2. Les consignes
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Vous allez avoir une anesthésie générale pour une opération chirurgicale, un soin ou examen douloureux ? Vous vous demandez ce que vous avez le droit de faire et ce que vous ne devez pas faire ? Vous souhaitez expliquer à quelqu’un les consignes de l’anesthésiste ?
Dans cette BD, découvrez comment vous préparer à une anesthésie générale, ce que vous pouvez boire et manger et comment vous laver.
Non, vous ne devez pas manger avant une anesthésie générale, mais aussi avant une anesthésie locorégionale. Vous devez prendre votre dernier repas 6 heures avant l’anesthésie.
En effet, si vous vomissez durant l’anesthésie, alors que vous êtes inconscient, il est possible que le reflux finisse dans les bronches. Cela s’appelle l’aspiration et c’est très dangereux. Lorsque l’on est conscient, il y a des mécanismes très efficaces pour éviter l’aspiration, de sorte que le reflux n’atteint pas les bronches. Cependant, durant une anesthésie, ces mécanismes sont désactivés. C’est pour cette raison qu’il est important de respecter les consignes concernant l’alimentation avant une anesthésie, qu’elle soit locorégionale ou générale. Si vous ne respectez pas ces consignes, l’opération peut être annulée.
Il arrive qu’une anesthésie doive être réalisée en urgence. Dans ce cas, vous avez peut-être mangé dans les 6 heures avant l’opération. Le médecin anesthésiste-réanimateur prendra des mesures spéciales pour limiter les risques d’aspiration.
Vous pouvez boire jusqu’à 6 heures avant l’anesthésie, sauf les boissons contenant de l’alcool (boissons alcoolisées). Puis, entre 6 heures et 2 heures avant l’anesthésie, vous pouvez boire uniquement les liquides dits « clairs », c’est-à-dire l’eau, le thé, la tisane, le café sucré mais sans lait et le jus de fruits, mais sans pulpe. Vous ne devez pas boire de lait ou du jus de fruits avec pulpe.
Vous devez complètement arrêter de boire 2 heures avant l’anesthésie, qu’elle soit générale ou locorégionale.
Le tabagisme périopératoire (avant une opération chirurgicale) augmente les risque de complications pré et post-opératoires :
Chez l’enfant, il y a aussi un impact à cause du tabagisme passif.
Lorsqu’une chirurgie est programmée, il est proposé d’arrêter de fumer. Plus l’on arrête tôt, plus le risque de faire une complication diminue.
Certains traitements médicamenteux doivent être interrompus, d’autres non. Vous ne devez en aucun cas arrêter votre traitement seul car cela peut être dangereux pour votre santé. Vous devez plutôt en parler à votre docteur qui vous indiquera la marche à suivre.
La consultation préanesthésique sert notamment à cela. Le médecin anesthésiste-réanimateur vous demande vos traitements en cours : il faut bien lui donner la liste complète. Il pourra alors vous indiquer s’il faut en interrompre certains.
Oui, vous devez enlever vos lentilles de contact durant l’anesthésie.
Oui, vous devez retirer vos lunettes de vue avant l’anesthésie.
Oui, il faut enlever tous vos bijoux avant l’anesthésie, y compris votre alliance.
Oui, les piercings doivent être retirés.
Non, porter du vernis est interdit le jour de l’intervention. Pensez à le retirer avant d’arriver à l’hôpital.
Il est possible que votre médecin vous demande de réaliser une prise de sang avant l’anesthésie mais cela n’est pas systématique.
Oui, vous pouvez vous laver les dents le jour de votre anesthésie.
Être opéré en ambulatoire signifie que vous ne passez pas la nuit à l’hôpital ou à la clinique. Vous entrez le matin, vous êtes opéré dans la journée et vous rentrez chez vous le soir.
Le mode d’hospitalisation en ambulatoire est décidé par votre docteur, en fonction de votre opération. Même si vous deviez être hospitalisé en ambulatoire, votre médecin peut décider de vous demander de rester la nuit à l’hôpital ou à la clinique si votre état le requiert.
Avant de quitter votre domicile pour vous rendre à l’hôpital ou à la clinique, veillez à rassembler plusieurs documents :
En revanche, ne prenez pas d’objets de valeurs et laissez autant que possible vos bijoux chez vous.
Préparez tout cela à l’avance de sorte à ne pas être pressé et à arriver à l’heure à l’hôpital ou à la clinique. Si vous êtes en retard, appelez afin d’informer l’équipe soignante. Des opérations peuvent être annulées si le retard est trop important.
Oui, vous pouvez venir accompagné le jour de votre opération, par exemple par votre personne de confiance à qui vous avez confié vos directives anticipées. Néanmoins, votre accompagnant ne pourra pas être présent au bloc opératoire.
Il est important de préparer à l’avance le retour à domicile après l’intervention chirurgicale afin de ne pas être pris au dépourvu et d’être dans une situation inconfortable au sortir de l’opération.
Aussi, avant l’opération, pensez à :
Enfin, organisez le retour de l’hôpital ou de la clinique à chez vous. Commandez un taxi avant l’intervention ou bien demandez à un proche de venir vous chercher en voiture.
Après l’opération, avant de rentrer chez vous, l’équipe soignante vous donnera :
Le compte-rendu d’hospitalisation (CRH), ou courrier de fin d’hospitalisation est remis au patient le jour de sa sortie. Il donne différentes informations : motif de l’hospitalisation, synthèse médicale du séjour, actes, techniques, examens complémentaires et biologiques, traitements médicamenteux, suites à donner, antécédents, événements indésirables dont allergies, mode de vie, histoire de la maladie. Le compte-rendu d’hospitalisation est un élément essentiel du dossier médical.
Si le patient dispose d’un Dossier Médical Partagé (DMP), il pourra y retrouver son compte-rendu d’hospitalisation.
On parle aussi de consultation préopératoire. La consultation préanesthésique est réalisée par un médecin anesthésiste-réanimateur et est inscrite dans le dossier médical (ou le Dossier Médical Partagé si le patient en a un). C’est un acte médical.
Elle permet d’évaluer l’état de santé du patient, de lui prescrire des examens complémentaires s’ils sont utiles (prise de sang, scanner, IRM, radio, etc.) ou encore des consultations avec des médecins spécialistes s’il est nécessaire d’évaluer plus précisément un risque chez le patient (cardiologue, pneumologue, gynécologue, etc.).
La visite préanesthésique est différente de la consultation préanesthésique (ou préopératoire). La visite préanesthésique n’est pas obligatoire alors que la consultation préanesthésique l’est. L’une ne se substitue pas à l’autre.
La visite préanesthésique est réalisée par un médecin anesthésiste-réanimateur dans les heures précédant l’intervention et c’est un acte médical. Si le docteur rencontré lors de la consultation préanesthésique avait prescrit des examens complémentaires ou que des comptes-rendus de consultations avec des médecins spécialistes étaient attendus, cette visite est l’occasion de les étudier. Le protocole d’anesthésie peut alors être modifié en fonction de ces nouvelles informations. Les modalités de l’opération et de l’anesthésie peuvent être rappelées.
Par ailleurs, le médecin anesthésiste-réanimateur qui effectue la consultation préanesthésique n’est pas forcément celui qui réalise la visite préanesthésique. Le patient doit donner son consentement libre et éclairé.
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