
L’anesthésie générale – 3. Comment ça se passe ?
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Vous allez subir une anesthésie générale ? Vous souhaitez expliquer à quelqu’un, votre enfant ou la personne dont vous êtes l’aidant, comment se passe une anesthésie générale ? Vous voulez la rassurer ?
Dans cette BD, découvrez comment se déroule une anesthésie générale ainsi que le rôle du médecin anesthésiste et de l’infirmière.
L’anesthésie consiste à empêcher de ressentir la douleur ou même toute sensation physique ainsi qu’à permettre l’immobilisation totale du corps grâce au relâchement des muscles.
Il existe 2 types d’anesthésie :
Pour réaliser une anesthésie, il est nécessaire de disposer de différents produits à injecter par voie intra-veineuse (sous perfusion) :
L’anesthésie générale, ou AG, permet de réaliser des opérations chirurgicales qui nécessitent d’endormir tout le corps, ainsi que des examens comme l’endoscopie digestive qui sont inconfortables en l’absence d’anesthésie.
L’anesthésie locorégionale permet d’endormir uniquement une zone du corps :
Elle est utilisée dans différentes circonstances :
L’anesthésie péridurale (APD) est une forme d’anesthésie locorégionale. L’injection se fait dans l’espace péridural et l’aiguille ne doit pas toucher la moelle épinière. L’intérêt est de pouvoir monter un cathéter péridural pour faire plusieurs injections dans le temps.
L’anesthésie péridurale lombaire est couramment utilisée lors d’un accouchement par voie basse. Elle peut être transformée en anesthésie péridurale pour une césarienne. L’anesthésie péridurale peut être cervicale ou thoracique dans le cadre de la prise en charge de douleurs post-opératoires.
Les contre-indications à l’anesthésie péridurale sont les troubles de la coagulation, la fièvre, une infection (virus, bactérie) et parfois la présence d’un tatouage au niveau du point de ponction.
La rachianesthésie (RA), ou anesthésie spinale, fait partie des anesthésies locorégionales.
L’injection doit se faire en dessous de la 2ème vertèbre lombaire de sorte que l’aiguille ne touche pas non plus la moelle épinière. La solution anesthésique doit être injectée dans le liquide céphalo-rachidien. La rachianesthésie est plus facile à réaliser et a un meilleur taux de réussite. La dose injectée est moins importante.
La rachianesthésie est indiquée chez les patients devant être opérés sur la moitié inférieure du corps, notamment chez ceux pour qui l’anesthésie générale est contre-indiquée. Elle est pratiquée en orthopédie pour les interventions sur les membres inférieurs.
Le docteur qui réalise l’anesthésie est le médecin anesthésiste-réanimateur (MAR). Il travaille avec l’infirmier anesthésiste.
Lorsque vous êtes sous anesthésie générale, votre corps est non seulement complètement indolore mais aussi entièrement relâché. Vos muscles sont non fonctionnels, y compris ceux impliqués dans la respiration. C’est pourquoi, on réalise une intubation par la trachée (Intubation Trachéale, IT) pour contrôler votre respiration et s’assurer que les voies respiratoires sont libres et étanches.
Tout acte médical comporte des risques. Ceux liés à l’anesthésie sont limités. Ils peuvent être d’ordre cardiaque, respiratoire, neurologique, allergique ou infectieux. Les complications comportant un risque vital comme une allergie grave, un arrêt cardiaque ou une asphyxie sont extrêmement rares. Écrire ses Directives Anticipées et les partager à sa personne de confiance (https://santebd.org/les-fiches-santebd/urgences-hopital/ma-personne-de-confiance) permettent à l’équipe soignante de respecter vos choix en cas de complication.
Durant toute l’anesthésie, le patient est surveillé et ses constantes sont monitorées. La période du réveil permet de dépister rapidement si des anomalies se présentent et de les prendre en charge.
Certains effets secondaires à l’anesthésie générale peuvent être ressentis au réveil :
Il arrive que l’anesthésie locorégionale soit incomplète et nécessite de passer en anesthésie générale.
Parfois, la rachianesthésie ou l’anesthésie péridurale peuvent entraîner une difficulté à uriner. On doit alors poser une sonde urinaire de façon temporaire. Il y a parfois des maux de tête, et beaucoup plus rarement une baisse temporaire de l’audition et un trouble de la vision.
Suite à une anesthésie de l’œil (https://santebd.org/les-fiches-santebd/ophtalmo/jai-rendez-vous-chez-lophtalmo-la-consultation), il peut y avoir une diplopie (la personne voit double) ou une plaie de l’œil menant à une baisse ou à une perte de la vision.
Concernant les anesthésies au niveau des membres supérieurs ou du thorax, il y a un risque de complication respiratoire.
Enfin, des complications plus graves restent possibles mais sont extrêmement rares : paralysie temporaire ou permanente, accident cardiovasculaire, convulsion, blessure d’un organe proche de l’injection.
Les risques liés à l’anesthésie générale sont très faibles et sont rigoureusement évalués lors de la consultation préopératoire avec le médecin anesthésiste-réanimateur. Cela permet d’anticiper d’éventuels problèmes cardiaques ou respiratoires qui guideront la décision de faire une anesthésie générale ou non.
C’est pourquoi la peur de ne pas se réveiller relève plus de la phobie que de la réalité. Si un problème survient durant l’anesthésie, le bloc opératoire est entièrement équipé pour réagir.
Là encore, les produits injectés sont puissants et dosés spécifiquement pour que vous restiez inconscient durant toute la durée de l’intervention. C’est aussi tout l’intérêt de la consultation pré-anesthésique. Au cours cette dernière, le médecin anesthésiste-réanimateur va recueillir des informations sur vous afin de préparer la solution anesthésique.
Tout comme la crainte de ne pas se réveiller suite à l’opération ou de se réveiller durant l’opération, la peur d’avoir mal n’a pas de fondement. Les produits injectés pour supprimer la douleur et relâcher les muscles sont puissants. Vous ne ressentez rien du tout pendant l’opération et vous êtes inconscient.
Non, le MEOPA n’est pas une anesthésie car on reste complètement conscient. C’est un gaz anxiolytique (qui réduit le stress) et antalgique (qui réduit la douleur). Il est proposé pour les personnes très anxieuses, par exemple lors de soins bucco-dentaires chez le dentiste (pose d’une couronne, détartrage, soin d’une carie, retirer une dent), ou encore pour une ponction lombaire, des points de suture, poser un plâtre ou enlever un plâtre, réduire une fracture, faire une prise de sang, …
L’anesthésie générale peut être pratiquée à l’hôpital ou à la clinique.
Pour une anesthésie générale, un infirmier vous donne des vêtements spéciaux : un bonnet, une blouse, une culotte et des chaussons.
Vous enlevez vos lunettes, votre appareil dentaire et votre appareil auditif. Vous pouvez demander à les garder si l’équipe de soignants est d’accord. Vous pouvez les donner à la personne qui vous accompagne.
Lorsque vous arrivez en salle d’opération, les soignants portent une blouse, un masque et des gants. Il y a la table d’opération et des lampes.
Un infirmier vous prépare pour l’anesthésie. Il vous accueille et vous pose une perfusion. Un infirmer vous met un brassard et une petite pince au bout du doigt. Il vous colle des petits ronds sur la poitrine et reste auprès de vous.
La transfusion sanguine consiste à injecter du sang chez un patient qui en perd trop. Elle peut être nécessaire lors de certaines interventions chirurgicales, lorsque le patient est encore endormi. Si vous avez dû recevoir une transfusion sanguine pendant l’opération chirurgicale, l’équipe soignante vous en informera dès votre réveil. Cela sera également notifié dans votre Dossier Médical Partagé (DMP).
Ils ont co-construit cette BD :
La Société Française d’Anesthésie et de Réanimation (SFAR)