
Directives anticipées
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Si l’on n’est plus capable de s’exprimer, il est utile de rédiger ses directives anticipées afin d’être pris en charge conformément à ses souhaits. Ce document écrit vous permet d’exprimer clairement vos volontés concernant votre fin de vie.
Dans cette BD, découvrez à quoi cela sert de rédiger ses directives anticipées et le rôle joué par la personne de confiance dans la fin de vie.
Les directives anticipées sont un document écrit dans lequel vous indiquez vos souhaits concernant votre fin de vie, et en particulier concernant :
Les directives anticipées servent à exprimer vos volontés concernant votre santé dans la perspective d’une situation où vous ne pourrez plus vous exprimer, par exemple si vous avez un accident ou une maladie grave ou si vous êtes dans le coma.
Les directives anticipées doivent être respectées par votre équipe médicale. Pensez à les informer de leur existence et de l’endroit où les trouver. Vous pouvez même les leur donner directement afin qu’ils les conservent dans votre dossier. Si vous avez ouvert votre Dossier Médical Partagé (DMP), vous pouvez archiver vos directives anticipées à cet endroit. Il est important qu’elles soient facilement accessibles.
On parle de fin de vie lorsqu’une personne souffre d’une pathologie sévère, sans perspective de guérison, dans un état avancé ou terminal.
Vous pouvez aborder tous les sujets qui vous paraissent importants dans votre vie dans vos directives anticipées :
Vous pouvez rédiger vos directives anticipées dès que vous avez 18 ans, c’est-à-dire dès que vous êtes majeur.
Il est possible d’écrire ses directives anticipées si vous êtes en bonne santé, il n’est pas nécessaire d’être malade. Néanmoins, les directives anticipées sont souvent rédigées à la suite de certains événements comme l’annonce d’une maladie ou de son aggravation, le décès d’un proche, un changement majeur dans votre existence, etc.
Écrire ses directives anticipées vise à faire respecter vos volontés concernant votre fin de vie si vous n’êtes plus en mesure de vous exprimer :
L’existence de directives anticipées est utile pour vous, mais aussi pour vos proches qui n’auront pas à porter la responsabilité de décisions importantes vous concernant. Lorsque vous rédigez vos directives anticipées, vous pouvez aussi désigner une personne de confiance qui s’exprimera en votre nom si vous n’en êtes plus capable.
Une personne de confiance est une personne que vous désignez (votre médecin, votre conjoint, un proche) qui aura pour mission d’exprimer vos souhaits concernant votre santé si vous n’êtes plus en mesure de le faire.
Oui, vous pouvez confier vos directives anticipées à votre personne de confiance. C’est même recommandé, puisque c’est l’avis de cette personne qui prévaudra sur celui des autres si vous n’êtes plus en mesure de vous exprimer. Il est donc important que votre personne de confiance soit au courant de vos souhaits concernant votre fin de vie.
Vous souhaitez écrire vos directives anticipées ? Pour cela, il est utile d’en parler avec votre famille, vos proches et votre médecin. Par exemple, si vous êtes atteint d’une maladie dégénérative, votre médecin pourra vous donner des informations utiles sur sa possible évolution, les traitements à votre disposition et les démarches administratives. Cela vous aidera à poser des choix. Des échanges avec votre entourage seront également très utiles.
Votre personne de confiance, si vous en avez une, peut également être un interlocuteur pour faire avancer votre réflexion et prendre des décisions au sujet de vos directives anticipées qui peuvent être un sujet angoissant.
Concrètement, il existe des modèles de formulaire disponibles, par exemple sur le site officiel de l’administration française. Vous pouvez aussi écrire vos directives anticipées sur papier libre que vous datez et signez, ou même sur ordinateur. Vous devez aussi écrire vos nom et prénom, et votre date et votre lieu de naissance.
Vos directives anticipées vous appartiennent, elles sont confidentielles et ne seront pas consultées, à moins que vous ne puissiez plus vous exprimer. Dans ce cas uniquement, elles peuvent être consultées par vos médecins, par votre personne de confiance si vous en avez une et par d’autres personnes si vous l’avez décidé.
Rédiger ses directives anticipées implique d’envisager la fin de sa vie, ce qui peut générer peur et angoisse. C’est pour cette raison que l’écriture de vos directives anticipées nécessite un certain temps de réflexion et des échanges avec votre médecin et votre entourage. C’est l’occasion de réfléchir à vos convictions, vos besoins en termes de qualité de vie qui inclut le bien-être physique et mental, le niveau de dépendance, les relations… Vos directives anticipées doivent refléter votre vision personnelle.
Oui, vous avez le droit de modifier vos directives anticipées quand vous le souhaitez, et même de les annuler.
Vos directives anticipées sont valables de manière illimitée, sans limites de temps.
Non, il n’est pas obligatoire de rédiger ses directives anticipées, c’est simplement une possibilité. Elle est encadrée par la loi du 22 avril 2005 sur les droits des malades et la fin de vie et par la loi du 2 février 2016 qui crée de nouveaux droits pour les malades et les personnes en fin de vie.
Oui, il est possible d’écrire ses directives anticipées lorsque l’on est sous tutelle ou curatelle. Il sera alors nécessaire d’avoir l’autorisation du juge ou du conseil de famille.
Si vous ne pouvez pas écrire, vous pouvez quand même produire vos directives anticipées avec l’aide de deux témoins, dont votre personne de confiance qui les écrira à votre place.
Vos directives anticipées ne seront consultées que si vous ne pouvez plus vous exprimer. Dans ce cas, le médecin devra alors chercher le plus rapidement possible vos directives anticipées pour connaître vos souhaits et les respecter.
Il existe deux situations dans lesquelles vos directives anticipées ne seront pas suivies :
Dans ces deux situations où le médecin décide de ne pas appliquer les directives anticipées, il doit demander l’avis à d’autres médecins. On parle d’avis collégial, qui doit être inscrit dans votre dossier médical. Le médecin doit aussi informer votre personne de confiance et à défaut la famille ou les proches de la décision qui a été prise.
Si vous n’avez pas de directives anticipées, soulager vos douleurs physiques et morales reste l’objectif premier des soignants. La loi doit guider les médecins qui ne doivent pas entreprendre ou continuer des traitements inutiles, déraisonnables, disproportionnés ou menant au maintien artificiel de la vie.
Si vous avez une personne de confiance, votre médecin lui demandera de témoigner de vos volontés, et, à défaut, votre famille ou vos proches.
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