L’auto-palpation – Je me fais un examen des seins

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Vous voulez réaliser une auto-palpation mammaire, mais vous ne savez pas comment faire ? Vous savez que c’est important mais vous ne savez pas pourquoi ? Vous souhaitez expliquer à quelqu’un comment faire une auto-palpation mammaire seule ? Dans cette BD, découvrez les bons gestes pour réaliser une auto-palpation mammaire et ce qui se passe […]

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Vous voulez réaliser une auto-palpation mammaire, mais vous ne savez pas comment faire ? Vous savez que c’est important mais vous ne savez pas pourquoi ? Vous souhaitez expliquer à quelqu’un comment faire une auto-palpation mammaire seule ?

Dans cette BD, découvrez les bons gestes pour réaliser une auto-palpation mammaire et ce qui se passe si vous sentez quelque chose de bizarre pendant l’auto-palpation.

A quoi sert l’auto-palpation mammaire ?

L’auto-palpation mammaire permet de voir s’il y a des changements dans vos seins. On dit aussi auto-palpation des seins ou auto-examen des seins. Vous pouvez sentir quelque chose de bizarre dans votre sein. Si vous sentez quelque chose de bizarre, vous en parlez tout de suite. Vous allez très vite prendre rendez-vous chez votre médecin généraliste ou médecin gynécologue.

L’autopalpation sert à découvrir une maladie du sein dès le début. Elle s’inscrit dans une démarche d’autodépistage. Certaines maladies du sein ne sont pas graves. Certaines maladies du sein sont graves, comme le cancer du sein. Si un cancer est découvert au début, votre guérison peut être plus facile.

Il existe aussi des mesures hygiéno-diététiques dans la prévention du cancer, c’est-à-dire dans le but de diminuer le risque de faire un cancer.

Comment est constitué le sein ?

Les seins sont aussi appelés glandes mammaires. Ils sont constitués de 15 à 20 lobes, comme des sacs, eux-mêmes séparés par de la graisse. Chaque lobe est composé de plus petits lobes appelés lobules. Ce sont ces lobules qui sécrètent du lait lorsque la femme allaite. Le lait est acheminé via les canaux galactophores jusqu’au mamelon.

Les seins se développent grâce à des hormones sexuelles appelées œstrogènes et progestérone.

A partir de quel âge faire une autopalpation mammaire ?

L’autopalpation mammaire doit être réalisée à partir de 25 ans, une fois par mois. Il faut faire l’auto-palpation doucement et prendre son temps. L’auto-palpation dure environ 5 minutes et ne doit pas faire mal.

Il est préférable de réaliser une autopalpation après vos règles. En effet, avant et pendant vos règles, vos seins peuvent être différents. Dans tous les cas, faites cette auto-palpation toujours au même moment de votre cycle.

Comment se passe une autopalpation mammaire ?

Vous vous mettez debout devant un miroir et vous observez attentivement l’aspect de vos seins dans différentes positions :

  • les bras le long du corps ;
  • les mains sur les hanches ;
  • les bras levés vers le ciel ;
  • le buste penché en avant ;
  • allongée sur le côté.

Vous prêtez particulièrement attention au changement et à la présence de :

  • changement de taille et de forme des seins ;
  • changement de coloration comme une rougeur ou une veine apparente ;
  • plis au niveau de la peau ou peau d’orange ;
  • renflement, épaississement, crevasse sur la peau ou le mamelon ;
  • plaie ou ulcération ;
  • altération du mamelon, par exemple un écoulement de liquide ou de sang. Cet écoulement peut avoir lieu en pinçant le mamelon, ou non.

Après cette phrase d’observation, vous vous palpez les seins avec les 3 doigts de la main (index, majeur et annulaire). Vous utilisez la pulpe de vos doigts et vous faites des petits cercles avec ces 3 doigts, tout en vous déplaçant. La main droite pourra palper le sein gauche et la main gauche le sein droit. Lorsque vous êtes sur le mamelon, vous le pincez doucement afin de vérifier qu’il n’y a pas d’écoulement de liquide ou de sang.

Il y a 3 approches pour palper le sein :

  • l’approche radiale. Vous commencez par palper le mamelon puis vous continuez vers l’extérieur du sein en suivant une ligne droite. Vous recommencez sur le mamelon et formez une autre ligne vers l’extérieur du sein. Vous répétez l’opération jusqu’à avoir couvert tout le sein.
  • l’approche verticale. Vous débutez du haut de l’aisselle, vous continuez la palpation en formant une ligne verticale jusqu’à atteindre le bas du sein, puis vous remontez et redescendez jusqu’à avoir couvert tout le sein. Au final, vous formez des lignes parallèles et verticales.
  • l’approche circulaire. Vous débutez la palpation en haut de l’aisselle et vous palpez le sein en suivant une spirale qui finit au mamelon.

Peu importe l’approche que vous choisissez, vous n’oubliez pas la partie entre le sein et l’aisselle, c’est-à-dire le creux sous votre bras. Aucune n’est meilleure que l’autre, à condition de bien palper tout le sein.

Vous palpez votre sternum : l’os au milieu de vos seins. Vous palpez aussi sous la clavicule, c’est-à-dire l’os près de votre épaule, au-dessus de votre sein.

Pendant la palpation, vous pouvez sentir une boule ou un endroit dur.

Vous terminez la palpation par le mamelon, c’est-à-dire le bout du sein. Vous pincez doucement le mamelon. Il est possible qu’il ne se passe rien, il est aussi possible que du liquide sorte.

Enfin, vous levez l’autre bras et vous refaites le même examen sur l’autre sein.

Qu’est-ce que je peux sentir lors d’une auto-palpation mammaire ?

Lorsque vous vous palpez les seins, vous pouvez sentir sous vos doigts quelque chose d’anormal comme :

  • l’un de vos seins qui a changé de taille ou de forme ;
  • une boule ;
  • la peau qui se rétracte au niveau du sein ou du mamelon ;
  • la peau qui devient plus épaisse ;
  • la peau qui est rouge ou une veine apparente ;
  • un écoulement de liquide ou de sang au niveau du mamelon.

La présence d’une telle anomalie n’est pas systématiquement le signe d’un cancer ou d’une maladie grave. Le plus souvent, il s’agit d’une atteinte bénigne. Par exemple, une mastite est une inflammation du sein qui survient majoritairement chez les femmes allaitantes et dont la cause peut être une bactérie. Il y a aussi les IST (Infection Sexuellement Transmissible) qui se transmettent entre partenaires lors d’un rapport sexuel.

Cependant, il est très important d’aller consulter un professionnel de santé dès que vous identifiez quelque chose d’inhabituel. Plus une maladie est dépistée et diagnostiquée précocement, plus les chances de guérison augmentent.

Que faire après une auto-palpation mammaire ?

Si vous avez vu ou senti quelque chose de bizarre, vous prenez rendez-vous avec votre médecin généraliste ou votre médecin gynécologue. Le médecin ou le gynéco vous palpe à nouveau les seins. Il peut demander d’autres examens comme une mammographie si vous avez plus de 30 ans, une échographie, une IRM du sein ou une prise de sang.

Vous n’oubliez pas d’aller voir votre médecin généraliste ou votre médecin gynécologue une fois par an, car l’auto-examen des seins ne se substitue en rien à une consultation avec un professionnel de santé.

Qu’est-ce qu’un cancer du sein ?

Un cancer du sein correspond à la prolifération anormale et excessive de cellules. Souvent, l’accumulation de ces cellules forme un amas appelé tumeur. Une tumeur est composée de cellules dites tumorales ou cancéreuses.

Il existe de nombreux types de cancers du sein. Les cancers du sein les plus fréquents sont appelés adénocarcinomes et se développement à partir des cellules épithéliales de la glande mammaire. Il existe aussi des cancers du sein qui se développent à partir des lobules (cancers lobulaires). Enfin, les carcinomes canalaires se développent à partir des canaux galactophores.

Certains ont une composante génétique forte, ce qui signifie qu’il y a un facteur de risque héréditaire, un gène muté, qui se transmet des parents aux enfants. On parle souvent des gènes BRCA1 et BRCA2. Néanmoins, l’âge est le principal facteur de risque du cancer du sein.

Certains cancers évoluent plus vite que d’autres, ils sont dits agressifs. Lorsque des cellules cancéreuses migrent vers d’autres organes, on parle de métastases.

Un autre cancer féminin est le cancer du col de l’utérus dont l’examen de dépistage de référence est le frottis cervico-utérin.

Qu’est-ce qu’une mammographie ?

La mammographie est une radio des seins. Avec l’échographie, la mammographie permet de déceler les kystes liquides (cavité qui contient du liquide). C’est l’examen de référence dans le dépistage du cancer du sein. Il dure 10 à 15 minutes avec l’aide du manipulateur-radio (communément appelé le manip-radio), à l’hôpital, en clinique ou dans un centre d’imagerie médicale. Les résultats sont ensuite analysés par le radiologue.

Grâce à ces examens d’imagerie, on a des informations sur la suspicion d’une anomalie, ce qui peut motiver de continuer les investigations avec une biopsie et une analyse anatomopathologique par exemple. La biopsie peut être réalisée sous anesthésie locale. Cela consistera à prélever un peu de tissu à l’aide d’une aiguille, puis d’envoyer le prélèvement au laboratoire pour une analyse par le médecin anatomopathologiste. Seule la biopsie permet de confirmer la présence d’un cancer.

Quand faire une mammographie ?

Avant 50 ans, seules les femmes présentant des facteurs de risque de cancer du sein doivent réaliser des mammographies. Puis entre 50 et 74 ans, toutes les femmes sont invitées à faire une mammographie, tous les 2 ans, via une campagne nationale.

Comment traiter un cancer du sein ?

Il existe différents traitements au cancer du sein : chimiothérapie, radiothérapie, chirurgie ou encore hormonothérapie. Il est possible de ne bénéficier que d’un seul traitement ou bien de les associer, par exemple une chirurgie avec une chimiothérapie.

Les traitements d’hormonothérapie sont réservés aux cancers hormono-dépendants. Par ailleurs, lorsque l’on bénéficie d’un traitement anti-cancer, il ne faut pas tomber enceinte. Il est donc préférable de prendre un moyen de contraception. Il existe de nombreux moyens de contraception disponibles (stérilet, spermicide, implant, préservatif féminin, pilule, patch, préservatif masculin, anneau vaginal, cape cervicale, diaphragme, progestatifs injectables, stérilisation, méthodes naturelles).

La stratégie thérapeutique est décidée lors des Réunions de Concertations Pluridisciplinaires (RCP) qui réunissent des médecins de différentes spécialités médicales : oncologue médical, radiothérapeute, chirurgien, spécialiste d’organe, etc.

Vous pouvez retrouver tous les comptes rendus de mammo sur votre Dossier Médical Partagé (DMP) si vous décidez de l’ouvrir.

Ils ont co-construit cette BD :

  • le Syndicat National des Gynécologues Obstétriciens de France (SYNGOF)
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