Gynéco – Le dépistage du cancer du col de l’utérus

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En France, plus de 10 millions de femmes se font dépister régulièrement pour le cancer du col de l’utérus. Vous avez rendez-vous avec un professionnel de santé ? Vous vous demandez comment cela va se passer et si cela fait mal ? Dans SantéBD, découvrez avec des mots simples en quoi consiste cet examen.   Qu’est-ce […]

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En France, plus de 10 millions de femmes se font dépister régulièrement pour le cancer du col de l’utérus. Vous avez rendez-vous avec un professionnel de santé ? Vous vous demandez comment cela va se passer et si cela fait mal ? Dans SantéBD, découvrez avec des mots simples en quoi consiste cet examen.  

Qu’est-ce que l’utérus ?

L’utérus est avant tout l’organe de la grossesse chez la femme, une petite poche dans laquelle le fœtus se développe. Il a également un rôle très important dans le cycle menstruel puisqu’il est à l’origine des règles. Il est situé au-dessus du vagin, entre la vessie et le rectum. Il mesure environ 7 cm de longueur et 5 cm de largeur (dans sa dimension la plus large).

Qu’est-ce que le cancer du col de l’utérus ?

Les cancers sont des maladies liées à la prolifération anarchique de cellules du corps humain. A l’origine d’un cancer du col de l’utérus, il y a une lésion précancéreuse, c’est-à-dire la modification de cellules de l’épithélium du col de l’utérus situé à sa surface.

Le cancer du col de l’utérus est causé par des virus appelés « papillomavirus humains » (HPV). Très fréquents, ils se transmettent le plus souvent lors de rapports sexuels, avec ou sans pénétration. Le préservatif ne permet pas de s’en protéger complètement. Parfois, les lésions précancéreuses disparaissent naturellement. Parfois, elles évoluent vers une lésion plus grave, voire un cancer. À un stade précoce, ce cancer se développe souvent sans provoquer de symptôme particulier. Des douleurs inexpliquées ou des saignements après les rapports sexuels ou entre les règles doivent vous amener à consulter entre deux dépistages mais, rassurez-vous, cela ne signifie pas forcément que vous avez un cancer.

Qu’est-ce que le dépistage du cancer du col de l’utérus ?

Le dépistage du cancer du col de l’utérus est un examen du col de l’utérus qui a longtemps été appelé « frottis ». On parle aussi de prélèvement cervical ou prélèvement cervico-utérin.

Pourquoi faire ce dépistage ?

Le prélèvement cervico-utérin permet de repérer le plus tôt possible d’éventuelles lésions précancéreuses au niveau du col de l’utérus, de les surveiller ou de les soigner. Grâce à ce dépistage, 90 % des cancers peuvent être évités. Et un cancer diagnostiqué tôt, c’est : plus de chances de guérir, des soins plus légers et une meilleure préservation de la fertilité.

A quel âge faire un dépistage ?

Cet « examen cytologique » (analyse des cellules du col) est recommandé tous les 3 ans aux femmes de 25 à 30 ans, après deux tests réalisés à un an d’intervalle et dont les résultats sont normaux. La modalité du dépistage change à partir de 30 ans et son nom devient « test HPV », recommandé tous les 5 ans jusqu’à 65 ans.

Et après 65 ans ? Actuellement, les autorités de santé préconisent de ne pas le poursuivre au-delà de cet âge, en dehors de facteurs de risque particuliers.


Le dépistage du cancer du col de l’utérus est-il remboursé ?

Si vous ne vous faites pas dépister dans l’intervalle de temps conseillé, vous pouvez recevoir un courrier du Centre régional de coordination des dépistages des cancers. Ce courrier vous invite à contacter votre médecin, sage-femme ou gynécologue pour planifier un rendez-vous. Cet examen n’est réalisé que si vous êtes consentante. Vous avez le droit de refuser. Ce programme de dépistage organisé permet la prise en charge du prélèvement pour le dépistage du cancer du col de l’utérus chez les femmes de 25 à 65 ans. Le prélèvement est alors pris en charge à 100% par l’Assurance maladie sur présentation d’un courrier d’invitation, sans avance de frais.

En dehors de ce programme de dépistage, il n’est pas totalement pris en charge. Pour anticiper les dépassements d’honoraires, vérifiez si le professionnel de santé est conventionné, en secteur 1, 2 ou 2 avec Optam. En secteur 1 ou en Optam, la consultation est remboursée à 70% selon le tarif conventionnel, le reste pouvant être pris en charge par votre mutuelle.

Attention, en 2025, le taux de remboursement par l’Assurance Maladie des consultations effectuées par les sages-femmes passe de 70 % à 60 %. Ainsi, la part restant à la charge des patientes, appelée ticket modérateur, augmente de 30 % à 40 %.

Quant aux bénéficiaires de la Complémentaire santé solidarité (CSS) ou de l’Aide médicale d’État (AME), ils n’ont rien à payer.

Lorsque vous avez rendez-vous pour un dépistage, la consultation peut figurer sur votre DMP (Dossier médical partagé).

Qui peut réaliser un dépistage du cancer du col de l’utérus ?

Plusieurs professionnels de santé :

  • un médecin généraliste, votre médecin traitant par exemple.
  • un gynécologue.
  • une sage-femme, qui accompagne la santé de la femme, notamment lors de la grossesse.
  • une infirmière de centre de santé.
  • un centre mutualiste, un centre de planification ou un hôpital.
  • un laboratoire de biologie médicale.

Puis-je aussi faire un dépistage HPV moi-même ?

Oui, il existe des kits d’auto-dépistage pour réaliser cet examen à domicile, en les récupérant en laboratoire, avec un mode d’emploi détaillé.

  • Dans le cadre d’un dépistage individuel : sur ordonnance de votre médecin, sage-femme ou gynécologue.
  • Dans le cadre d’un dépistage organisé : sur courrier d’invitation à une campagne de dépistage.

Puis-je faire un dépistage lorsque j’ai mes règles ou suis enceinte ?

Vous ne devez pas avoir vos règles. L’examen est réalisé pendant votre grossesse si vous n’êtes pas à jour.

Que faire avant un dépistage ?

Il est recommandé de ne pas avoir de rapports sexuels dans les 24 à 48 heures avant la consultation. Pensez à apporter les résultats de votre précédent dépistage et tous les autres documents utiles, par exemple une échographie ou un compte-rendu opératoire.

Enfin, si vous avez une infection du vagin (vaginite) ou prenez un traitement local par voie vaginale, le prélèvement peut ne pas être réalisé.

Comment se déroule le prélèvement ?

Pendant le rendez-vous, le professionnel de santé vous demande d’enlever les vêtements du bas. Vous vous allongez sur le dos sur la table d’examen et posez vos jambes en hauteur avec les pieds dans les supports spéciaux appelés « étriers ».

Le professionnel écarte les grandes lèvres et glisse lentement un spéculum dans votre vagin, pour l’écarter, le maintenir ouvert et bien voir le col utérin. Il introduit ensuite une petite brosse et gratte doucement la surface du col afin de collecter des cellules. Même si l’on peut ressentir une gêne, cet examen ne fait pas mal et dure moins de 5 minutes.

Il referme ensuite le spéculum, le retire doucement et place la petite brosse dans un tube.

Une fois l’examen fini, vous vous rhabillez. Vous pouvez saigner un peu, pensez à apporter une protection hygiénique.

Après le dépistage, que se passe-t-il ?

Une fois le dépistage réalisé, le professionnel de santé envoie le prélèvement à un laboratoire avec différentes informations personnelles : âge, grossesse en cours, accouchement récent, date des dernières règles ou ménopause, contraception, autre médicament, antécédents de maladies ou traitements et date et résultat du dernier prélèvement cervico-utérin.

Après analyse, le laboratoire adresse les résultats au professionnel de santé qui a réalisé l’examen ou à vous même. Si votre test HPV ou frottis révèle une anomalie, on peut :

  • vous proposer de refaire cet examen dans un délai de quelque mois selon le résultat.
  • vous adresser à un gynécologue spécialisé afin de pratiquer une colposcopie, examen qui vise à observer de façon approfondie le col de l’utérus au travers du conduit vaginal. On utilise un colposcope, microscope avec plusieurs niveaux de grossissement. Durant la colposcopie, on peut également réaliser une biopsie qui consiste à prélever un fragment de tissu en préservant sa structure et non pas seulement quelques cellules comme dans le cas d’un prélèvement cervico-utérin. Un  délai d’attente est possible, parfois source d’anxiété.

Attention, un test positif n’est pas synonyme de cancer du col de l’utérus.

 

Comment limiter les risques de développer un cancer ?

Face au cancer du col de l’utérus, il existe un moyen complémentaire pour agir : la vaccination contre les HPV. Ces papillomavirus humains sont responsables de 70 à 90 % des cancers du col de l’utérus. Mais ce vaccin ne protège pas contre tous les cancers du col de l’utérus ni contre toutes les lésions précancéreuses. C’est pourquoi il faut continuer à réaliser des dépistages même lorsque l’on est vacciné.

Il protège également contre les cancers ORL et du rectum, qui ne sont pas en lien avec la sexualité. Il n’est donc pas nécessaire d’attendre le premier rapport sexuel pour se faire vacciner. C’est aussi pour cette raison qu’on le propose aux garçons.

A quel âge se faire vacciner ?

La priorité est réaffirmée de vacciner les jeunes filles comme les jeunes garçons de 11 à 14 inclus. Depuis 2025, la Haute autorité de santé (HAS) a validé un rattrapage vaccinal possible pour les jeunes femmes et les jeunes hommes jusqu’à 26 ans inclus. Mais elle rappelle que la protection est « optimale » quand le vaccin est administré précocement et qu’il ne faut pas attendre l’âge adulte pour le réaliser.  

Qui peut réaliser le vaccin HPV ?

La vaccination peut être pratiquée par un médecin, une infirmière, une sage-femme ou un pharmacien au cabinet médical de ville, à l’hôpital, dans un centre gratuit d’information, de dépistage et de diagnostic (Ceggid) ou dans un centre de planification familiale. Pour les élèves en classe de 5e, la vaccination peut avoir lieu au sein de leurs établissements scolaires.  

Handigynéco pour toutes ?

Bon à savoir. Depuis 2025, le dispositif Handigynéco se déploie dans toute la France. Grâce à l’intervention de sages-femmes volontaires, des consultations gynécologiques adaptées aux femmes en situation de handicap sont proposées au sein des établissements médico-sociaux. Ce dispositif comprend également des ateliers d’éducation à la vie sexuelle et affective aux résidents, ainsi que des formations destinées aux personnels de ces structures.

Cette bande-dessinée SantéBD a été réalisée par l’association Coactis Santé en partenariat avec l’Institut National du Cancer (INCa).

Pour en savoir plus sur ce thème, d’autres SantéBD sont disponibles :

  • La consultation gynécologique,
  • L’examen gynécologique,
  • La vaccination HPV…
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