Gynéco – Le dépistage du cancer du col de l’utérus

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Gynéco : comment se passe un dépistage du cancer du col de l’utérus?  Vous avez rendez-vous chez le gynéco pour faire un dépistage du cancer du col de l’utérus ? Vous vous demandez comment cela va se passer et si cela fait mal ? Vous souhaitez savoir à quoi cela sert ?  Dans SantéBD “Le […]

Gynéco : comment se passe un dépistage du cancer du col de l’utérus? 

Vous avez rendez-vous chez le gynéco pour faire un dépistage du cancer du col de l’utérus ? Vous vous demandez comment cela va se passer et si cela fait mal ? Vous souhaitez savoir à quoi cela sert ?  Dans SantéBD “Le dépistage du cancer du col de l’utérus”, découvrez avec des dessins clairs et des mots simples en quoi consiste cet examen.  

Qu’est-ce qu’un dépistage du cancer du col de l’utérus ? 

Le dépistage du cancer du col de l'utérus est un examen du col de l’utérus qui a longtemps été appelé “frottis”. On parle aussi de prélèvement cervical ou prélèvement cervico-utérin. Cet examen ne fait pas mal et dure moins de 5 minutes. Il s’agit de prélever quelques cellules à la surface du col utérin qui seront ensuite analysées au microscope par un laboratoire d’analyses. 

Qu’est-ce que l’utérus ? 

L’utérus fait partie de l’appareil reproducteur féminin, aussi appelé appareil génital. C’est un muscle creux qui a la forme d’un entonnoir.  En haut, l’utérus est plus large et s’appelle corps de l’utérus ou endocol. En bas, il est plus étroit et s’appelle col de l’utérus ou exocol. Cette partie, située à côté du vagin est visible à l’œil nu lors d’un examen gynécologique.  Le prélèvement réalisé lors d’un dépistage est effectué à la jonction entre l’exocol et l’endocol.  L’utérus produit la glaire cervicale, un mucus protecteur contre les infections causées par des bactéries et des virus et qui permet aussi la lubrification du vagin. Au moment de l’ovulation, la glaire cervicale devient plus fluide pour permettre le déplacement des spermatozoïdes vers l’utérus et l’ovule. En dehors de l’ovulation, la glaire cervicale reste plutôt épaisse pour empêcher le passage des spermatozoïdes. Seule la contraception permet de ne pas tomber enceinte. Chaque femme peut choisir le moyen de contraception qui lui convient le mieux : stérilet, spermicide, implant, préservatif féminin, pilule, patch, préservatif masculin, anneau vaginal, cape cervicale, diaphragme, progestatifs injectables, stérilisation, méthodes naturelles.  Lorsqu’une femme est enceinte, le col de l’utérus demeure contracté pour maintenir le fœtus à l’intérieur de l’utérus. A l’inverse, au moment de l’accouchement, le col de l’utérus se dilate et s’ouvre pour permettre au bébé de sortir. 

Pourquoi faire un dépistage ? 

Le prélèvement cervico-utérin est l’examen de dépistage de référence pour le cancer du col de l’utérus. Plus un cancer est diagnostiqué tôt, plus il y a de chances de guérir.  Un prélèvement cervical est également utile pour rechercher un agent infectieux comme un Papillomavirus (appelé aussi HPV pour Human Papillomavirus). Le test HPV-HR permet de repérer ce virus.  

Quand faire un dépistage ? 

Il est recommandé de faire son premier dépistage à 25 ans, puis l’année d’après, puis à 29 ans, puis ensuite tous les 5 ans jusqu’à l’âge de 65 ans.  Entre 25 et 29 ans, le test consiste en un examen cytologique tous les 3 ans, après deux premiers tests réalisés à 1 an d’intervalle et dont les résultats sont négatifs.   Entre 30 et 65 ans, il est recommandé de faire un test HPV-HR. Le premier est réalisé après le dernier test cytologique normal, puis un nouveau test est fait tous les 5 ans.  Les deux tests sont faits à partir d’un prélèvement cervico-utérin. 

Le dépistage du cancer du col de l’utérus est-il remboursé ? 

Si vous ne vous faites pas dépister dans l’intervalle de temps conseillé, vous pouvez recevoir un courrier du Centre Régional de Coordination des Dépistages des Cancers. Ce courrier vous invite à contacter votre médecin, sage-femme ou gynécologue pour planifier un rendez-vous. Cet examen n’est réalisé que si vous êtes consentante. Vous avez le droit de refuser.  Ce programme de dépistage organisé permet la prise en charge du dépistage du cancer du col de l’utérus chez les femmes de 25 à 65 ans. Le dépistage est alors remboursé à 100% par l’Assurance Maladie sur présentation d’un courrier d’invitation. La consultation au cours de laquelle le dépistage est réalisé est remboursée à 70% selon le tarif conventionnel. Le reste peut être pris en charge par votre mutuelle.   Lorsque vous avez rendez-vous pour un dépistage, la consultation peut figurer sur votre DMP (Dossier Médical Partagé). 

Qui peut faire un dépistage du cancer du col de l’utérus? 

Plusieurs professionnels de santé peuvent réaliser ce dépistage : 
  • un médecin généraliste. Cela peut être votre médecin traitant par exemple. 
  • un gynécologue. C’est le médecin spécialiste de la santé de la femme. On dit aussi « gynéco ». 
  • une sage-femme. Elle n’est pas médecin mais professionnelle de santé médicale qui accompagne la santé de la femme et notamment la femme enceinte avant, pendant et après l’accouchement . 
  • Une infirmière de centre de santé qui est accréditée pour pratiquer ce test. 

Où puis-je aller pour faire un dépistage du cancer du col de l’utérus? 

Le dépistage du cancer du col de l’utérus est proposé dans plusieurs lieux :  
  • Dans un cabinet médical 
  • Dans un centre de santé 
  • Dans un centre de planification et d'éducation familiale 
  • Dans un hôpital 
  • Dans un laboratoire de biologie médicale sur prescription médicale 

Puis-je faire un dépistage lorsque j’ai mes règles ? 

Pour faire un dépistage, vous ne devez pas avoir vos règles. Il est idéal de réaliser cet examen au milieu de votre cycle menstruel. 

Que faire avant un dépistage du cancer du col de l’utérus ? 

Il est recommandé de ne pas avoir de rapports sexuels dans les 24 à 48 heures avant la consultation. Pensez à apporter les résultats de votre précédent dépistage et tous les autres documents utiles, par exemple une échographie ou un compte-rendu opératoire.  Enfin, si vous avez une infection du vagin (vaginite) et si vous prenez un traitement local par voie vaginale, vous ne pouvez pas faire de dépistage. Il faudra reporter le rendez-vous. 

En quoi consiste un dépistage du cancer du col de l’utérus? 

Vous pouvez faire un dépistage pendant votre rendez-vous avec le gynéco. Pendant le rendez-vous, le médecin généraliste, le gynécologue ou la sage-femme vous demande d’enlever les vêtements du bas. Vous vous allongez sur le dos sur la table d’examen et vous posez les jambes en hauteur avec les pieds dans les supports spéciaux appelés étriers.  Le docteur ouvre les grandes lèvres et met doucement le spéculum dans votre vagin. Le spéculum est un objet qui permet d’écarter votre vagin, de le maintenir ouvert et de bien voir le col utérin. Le médecin introduit ensuite une petite brosse au travers du spéculum et gratte doucement la surface du col de l’utérus. En frottant, il prend des cellules. C’est un peu désagréable mais cela ne dure pas longtemps.  Enfin, le docteur referme le spéculum et le retire doucement. Le docteur met la petite brosse dans un tube.  Une fois que c’est fini, vous vous rhabillez. Vous pouvez saigner un peu. Si c’est le cas, vous mettez une protection hygiénique. 

Que se passe-t-il après avoir fait le dépistage? 

Une fois que le dépistage est réalisé, le docteur va envoyer le prélèvement à un laboratoire d’anatomopathologie qui va analyser vos cellules. Il leur transmet aussi des informations à votre sujet : âge, grossesse en cours, accouchement récent, date des dernières règles ou ménopause, contraception, autre médicament, antécédents de maladies ou traitements et date et résultat du dernier prélèvement cervico-utérin.  Le laboratoire envoie les résultats à votre docteur. Si les résultats du dépistage sont anormaux ou s’ils révèlent la présence d’un papillomavirus, alors il faudra réaliser d’autres examens (prise de sang, biopsie du col de l’utérus, colposcopie, etc.).  Une colposcopie est un examen visant à observer de façon approfondie le col de l’utérus au travers du conduit vaginal. On utilise un colposcope : un microscope avec plusieurs niveaux de grossissement.  Une biopsie consiste à prélever un fragment de tissu en préservant sa structure et non pas seulement quelques cellules comme dans le cas d’un prélèvement cervico-utérin. 

Qu’est-ce qu’un cancer du col de l’utérus ? 

Les cancers sont des maladies liées à la prolifération anarchique de cellules du corps humain.  A l’origine d’un cancer du col de l’utérus, il y a une lésion précancéreuse, c’est-à-dire la modification de cellules de l’épithélium du col de l’utérus situé à sa surface. Parfois, les lésions précancéreuses disparaissent naturellement. Parfois, elles évoluent vers une lésion plus grave voire un cancer. L’épithélium désigne la couche de cellules qui recouvre la surface du col de l’utérus.  La majorité des cancers du col de l’utérus se développent à la jonction entre l’endocol et l’exocol, c’est-à-dire entre la partie haute (corps de l’utérus) et la partie basse (col de l’utérus).  Pratiquement tous les cancers du col utérin se forment au niveau de l’épithélium. On les appelle carcinomes. Plus précisément, s’il s’agit de l’épithélium malpighien de l’exocol, c’est un carcinome épidermoïde ; s’il s’agit de l’épithélium glandulaire de l’endocol, c’est un adénocarcinome.  Très rarement, les cancers du col de l’utérus sont des sarcomes, des mélanomes ou des lymphomes. 

Comment traiter un cancer du col de l’utérus ? 

Il existe 3 types de traitement pour le cancer du col de l’utérus : la chirurgie, la radiothérapie et la chimiothérapie. On peut proposer un traitement seul ou bien les associer. Par exemple, une femme peut bénéficier d’une chirurgie et d’une chimiothérapie. La stratégie thérapeutique dépend principalement du stade du cancer. Elle oriente non seulement le choix mais aussi l’ordre des traitements. 

Quels sont les différents stades d’un cancer du col de l’utérus ? 

Il y a 4 stades selon la localisation de la tumeur : 
  • Stade I. La tumeur se situe rigoureusement dans le col de l’utérus. 
  • Stade II. La tumeur se situe au-delà du col utérin et atteint la partie supérieure du vagin. 
  • Stade III. La tumeur est présente dans tout le vagin et/ou elle touche la paroi du pelvis et/ou elle bloque l’uretère. Le rein peut alors gonfler, voire ne plus fonctionner correctement. 
  • Stade IV. La tumeur atteint la vessie ou le rectum. Elle peut former des métastases dans des organes à distance comme les poumons, le foie ou le péritoine. 
Plus un cancer est diagnostiqué et pris en charge tôt, meilleures sont les chances de guérison. C’est pourquoi il est primordial de se faire dépister régulièrement et de consulter un médecin en cas de symptômes inhabituels ou de douleurs.  Par ailleurs, dans le cadre du dépistage du cancer du sein, il est important de réaliser chaque mois une auto-palpation des seins (auto-examen des seins ou autopalpation des seins), de consulter un gynécologue une fois par an et de faire une mammographie (radio) tous les 2 ans entre 50 et 74 ans. 

A quoi sert le vaccin contre HPV ? 

Les papillomavirus humains (HPV) sont des virus responsables de 70 à 90% des cancers du col de l’utérus. Le vaccin contre HPV ne protège pas contre tous les cancers du col de l’utérus ni contre toutes les lésions précancéreuses. C’est pourquoi il faut continuer à faire des dépistage du cancer du col de l’utérus même lorsque l’on est vaccinée.  Il est recommandé de vacciner les jeunes filles et les jeunes garçons de 11 à 14 révolus. Un rattrapage est possible pour les jeunes femmes et les jeunes hommes de 15 à 19 ans révolus qui n’auraient pas été vaccinés. Dans ce contexte, le vaccin est plus efficace si la jeune fille n’a pas été exposée au risque d’infection par HPV.  Une infection à papillomavirus est appelée une IST (Infection Sexuellement Transmissible), car le virus se transmet durant un rapport sexuel. 

Qui peut réaliser le vaccin contre HPV ? 

La vaccination peut être pratiquée par un médecin, une infirmière ou une sage-femme au cabinet médical de ville, à l’hôpital, dans un centre gratuit d’information, de dépistage et de diagnostic (Ceggid) ou dans un centre de planification familiale.  Ils ont co-construit avec CoActis Santé cette BD : 
  • L’Institut National du Cancer INCA  
 
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