L’E.E.G. – Pendant que je dors
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Particularités :
Moteur
Votre médecin vous a demandé de passer un EEG (électroencéphalogramme) alors que vous dormez ? Vous vous demandez comment cela va être possible ? Vous êtes aidant et vous voulez expliquer cet examen à la personne que vous accompagnez ?
Dans cette BD, découvrez les raisons pour lesquelles un docteur peut prescrire un EEG pendant que vous dormez et les gestes du technicien durant tout l’EEG.
L’indication la plus fréquente à la réalisation d’un EEG est l’épilepsie. Néanmoins cet examen est aussi pertinent pour poser un diagnostic de :
Le mot épilepsie regroupe plusieurs pathologies neurologiques qui se manifestent par des crises dites épileptiques à cause d’un dysfonctionnement de l’activité électrique des cellules nerveuses du cortex cérébral. Il y a une hyperactivité cérébrale à cause d’une hyperexcitation des cellules nerveuses.
Finalement, il n’existe pas une épilepsie mais bien plusieurs syndromes épileptiques définis par leur sévérité, leur fréquence, leur cause, leur nature et leur réponse aux traitements médicamenteux.
L’étymologie du terme épilepsie vient du grec qui signifie « saisir, attaquer par surprise ». Les crises épileptiques sont effectivement soudaines et imprévisibles. On utilise aussi le mot « mal comitial » pour désigner l’épilepsie.
Les premières crises épileptiques peuvent survenir à tout âge, depuis l’enfance jusqu’à l’âge adulte. Néanmoins, les premières manifestations ont souvent lieu durant l’enfance, l’adolescence ou après 65 ans. Il est rare de déclarer une épilepsie à partir de 30 ans.
Il est important de mentionner dans le carnet de santé ou le Dossier Médical Partagé (DMP) que le patient souffre d’épilepsie.
Il y a de nombreuses causes à la survenue de crises épileptiques :
Certaines épilepsies ont une cause inconnue.
La crise d’épilepsie est la manifestation clinique de l’épilepsie. Il y en a de 2 types :
Une crise épileptique généralisée est due à une hyperexcitation des cellules nerveuses dans l’ensemble du cerveau. Elle peut néanmoins dériver d’une crise partielle.
On distingue plusieurs formes de crises généralisées :
La crise évolue en 3 phases :
Une fois qu’elle a repris connaissance de manière progressive, la personne ne se souvient de rien. Il y a souvent un temps de confusion post-critique.
Les manifestations de la crise d’épilepsie partielle ou focale sont variées selon la zone du cerveau qui dysfonctionne :
On parle de crise est simple lorsqu’il n’y a pas de perte de connaissance et de crise complexe s’il y a une rupture de la conscience.
Une crise d’épilepsie partielle peut évoluer en une crise généralisée.
Être fatigué, manquer de sommeil ou encore être anxieux sont des facteurs de risque de survenue de crises, chez les personnes épileptiques.
Très rarement, certaines épilepsies sont aussi photosensibles, c’est-à-dire qu’elles sont favorisées par une stimulation de lumière intermittente de type flash lumineux ou stroboscope.
Pour diagnostiquer une épilepsie, il est nécessaire :
Des examens complémentaires sont aussi importants dans le diagnostic d’une épilepsie symptomatique : une IRM (Imagerie par Résonance Magnétique) notamment.
A chaque type d’épilepsie (généralisée ou partielle, idiopathique ou symptomatique) correspond un traitement propre. La vigilance est de mise, car la mise en place d’un traitement inadapté, correspondant à une autre forme d’épilepsie, peut aggraver la maladie.
Tout d’abord, si la cause de l’épilepsie peut être identifiée, c’est cette cause que le traitement cherchera à traiter.
Si la cause ne peut pas être identifiée, le traitement sera symptomatique afin de supprimer la survenue de crise ou de réduire leur fréquence et/ou leur intensité. Les trois quarts des épilepsies disparaissent sous l’effet de l’un des nombreux médicaments existants. La mise en place de règles de vie doit obligatoirement être respectée en parallèle du traitement médicamenteux : respect du sommeil, non prise de certains toxiques, bonne observance du traitement médicamenteux, etc.
Certaines épilepsies sont pharmaco-résistantes, c’est-à-dire qu’elles ne disparaissent pas et ne diminuent pas en fréquence/sévérité sous l’action des médicaments. Cela peut arriver même si le patient suit correctement son traitement et régule son mode de vie.
Oui, on peut guérir d’une épilepsie. C’est le médecin qui pourra décider et proposer au patient d’arrêter le traitement.
Certaines épilepsies guérissent spontanément.
Cela n’est systématique du tout. Seuls certains patients, enfants ou adultes, peuvent être opérés pour leur épilepsie. Ce que l’on appelle la « chirurgie de l’épilepsie » est pratiquée dans des centres spécialisés et consiste à retirer la zone du cerveau en cause dans la survenue de crises partielles.
Un autre type de chirurgie, via la stimulation du nerf vague, vise à renforcer l’effet du traitement médicamenteux.
Il est possible d’aller voir un psychologue ou plus largement de bénéficier d’une prise en charge psychologique en présence de troubles psychologiques. Cela permettra au patient de mieux vivre sa maladie et son traitement.
Oui, l’épilepsie peut dégrader la qualité de vie du patient à cause du caractère imprévisible des crises. Même chez les patients chez qui les crises sont rares ou courtes, savoir qu’elles peuvent survenir à tout instant peut être source d’angoisse.
L’enfant pourra développer des troubles de l’apprentissage. L’adolescent pourra être moins observant. L’adulte pour voir son équilibre social, familial ou professionnel perturbé. L’épilepsie peut par exemple conduire à perdre son emploi, son permis de conduire, son autonomie, etc.
Bien sûr, la seule différence étant qu’une femme enceinte, lorsqu’elle est épileptique, doit bénéficier d’un suivi spécifique.
Les personnes âgées épileptiques sont plus fragiles et dépendantes que les autres. Leur mortalité et leur morbidité (conséquences d’une maladie) augmentent également. Elles doivent être régulièrement suivies par un docteur.
De plus, les troubles cardiaques et les accidents vasculaires cérébraux (AVC) augmentent le risque de développer une épilepsie.
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