L’anesthésie générale – 4. Le réveil

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Comment se passe le réveil après une anesthésie générale ? Vous vous demandez comment on se réveille après une anesthésie générale ? Vous accompagnez quelqu’un qui se pose des questions sur ce moment et a qui besoin d’être rassuré ? Dans cette BD, découvrez comment se passe le réveil après une anesthésie générale, comment pourra […]

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Comment se passe le réveil après une anesthésie générale ?

Vous vous demandez comment on se réveille après une anesthésie générale ? Vous accompagnez quelqu’un qui se pose des questions sur ce moment et a qui besoin d’être rassuré ? Dans cette BD, découvrez comment se passe le réveil après une anesthésie générale, comment pourra être gérée votre douleur et qui décide si vous pouvez rentrer chez vous.

Comment est-ce que je me réveille après une anesthésie ?

Lors d’une anesthésie générale, le patient est complètement inconscient, comme endormi, grâce aux produits hypnotiques. Les produits curares permettent aussi de relâcher tous ses muscles et les produits analgésiques de supprimer toute sensation, y compris la douleur. Au fur et à mesure que la quantité de produits diminue dans le sang, la transition de l’état de dépendance vers le retour à la normale s’effectue et le patient se réveille.

Comment est assurée ma sécurité durant une anesthésie ?

C’est le médecin anesthésiste-réanimateur qui est responsable de la sécurité du patient durant toute la durée de l’opération mais aussi en postopératoire. Il monitore l’état du patient pendant qu’il est endormi et sous perfusion. Il surveille ses constantes biologiques pour s’assurer que ses fonctions vitales sont préservées. Le bloc opératoire dispose de tout l’équipement nécessaire au traitement des éventuelles complications, notamment le matériel important de surveillance et de ventilation. Les complications doivent d’ailleurs avoir été anticipées par le médecin anesthésiste-réanimateur et le chirurgien, notamment via la consultation préanesthésique. Il arrive qu’une anesthésie soit réalisée en dehors d’un bloc opératoire. Là aussi, toutes les conditions de sécurité doivent être réunies pour prendre en charge le patient, notamment les moyens de réanimation en cas de détresse respiratoire. Une salle de réveil doit se situer à proximité immédiate du lieu de la chirurgie. Un médecin anesthésiste-réanimateur doit obligatoirement être présent durant l’acte d’anesthésie afin d’intervenir immédiatement en cas de problème.

Qu’est-ce que la salle de réveil ?

La salle de réveil est la salle où les patients sont emmenés une fois que leur chirurgie est finie, sur un brancard. Des docteurs et des infirmiers ou infirmières sont présents pour surveiller et prendre en charge la douleur du patient. Différents appareils peuvent mesurer les fonctions vitales afin de s’assurer que tout va bien : électrocardioscope, appareil de prise de la pression artérielle automatisé, oxymètre de pouls, etc. C’est en salle de réveil qu’ont lieu la majorité des accidents d’anesthésie (qui restent très rares).

Que se passe-t-il si j’ai mal en salle de réveil ?

Il est possible d’avoir mal en salle de réveil. On parle de douleur postopératoire. Celle-ci est censée être en partie contrôlée par le traitement antalgique postopératoire qui est débuté alors que le patient est encore endormi au bloc opératoire. Il est important de signaler votre douleur dès la salle de réveil, cela permettra d’adapter la prise en charge. En particulier, l’infirmier ou l’infirmière a pour rôle de prévenir la douleur, de l’évaluer et de vous donner le médicament le plus adapté. Il peut s’agir d’un médicament analgésique (qui supprime la douleur) ou d’un produit antalgique (qui réduit la douleur). Ils peuvent être administrés par voie orale, veineuse ou encore sous-cutanée. Le médicament antalgique le plus puissant est la morphine. Une Pompe à Morphine (PCA) peut être proposée : elle vous permet de vous auto-administrer de la morphine lorsque vous le souhaitez. Elle est réglée et verrouillée de sorte à prévenir tout risque de surdosage. Lorsque le docteur vous donne l’autorisation de rentrer chez vous, il peut vous fournir une prescription d’ordonnance pour des médicaments contre la douleur dans les jours suivant l’opération. Si les douleurs persistent, il faut appeler l’équipe médicale. On peut avoir mal :
  • sur le site de l’intervention chirurgicale ;
  • à cause de dispositifs utilisés au cours de l’opération. La sonde d’intubation intratrachéale peut par exemple faire mal à la gorge. Le recours à une sonde urinaire, une sonde gastrique, un cathéter ou encore des drains peuvent provoquer des douleurs.
  • à cause des soins réalisés après l’opération comme la mise en place d’un pansement, une ponction, le retrait d’un drain, une mobilisation, la toilette, la reprise du transit, etc.

Comment mesurer la douleur ?

Il existe des échelles pour mesurer l’intensité de la douleur et ainsi proposer la prise en charge la plus adaptée. La plus utilisée est l’Échelle Verbale Simple (EVS). L’infirmier ou l’infirmière vous demande simplement d’indiquer l’intensité de votre douleur sur une échelle de 0 à 5, 0 indiquant l’absence de douleur et 5 indiquant une douleur extrêmement intense ou insupportable. Il y a aussi l’Échelle Numérique (EN) de 0 à 10 et l’Échelle Visuelle Analogique (EVA) sous forme de réglette que l’on fait coulisser horizontalement. Pour les enfants, on utilise les échelles CHEOPS (Children’s Hospital of Eastern Ontario Pain Scale) et OPS (Objective Pain Scale), ainsi que le score d’Amiel-Tison dès 1 an. C’est une tierce personne qui utilise l’échelle en observant l’enfant. La prise en charge de la douleur, tout comme les informations relatives à la chirurgie et à l’anesthésie, sont renseignées dans le dossier médical ou le Dossier Médical Partagé (DMP) si le patient en a un.

Quels sont les effets secondaires possibles d’une anesthésie générale ?

Après une anesthésie générale, Il y a parfois des effets secondaires de type nausées, vomissements ou agitations. D’autres troubles peuvent survenir dans les jours suivant l’anesthésie : baisse de la vigilance, problèmes de mémoire, diminution des capacités de concentration, maux de dos, maux de gorge, enrouement, traumatismes au niveau des dents, céphalées (maux de tête), baisse de la glycémie à cause du jeûne précédant l’intervention, hypotension (baisse de la tension artérielle) à cause des sédatifs, troubles urinaires, engourdissement ou paralysie temporaire d’un membre…

Quelles sont les complications possibles d’une anesthésie générale ?

Les complications sérieuses suite à une anesthésie générale sont extrêmement rares. Il peut s’agir de problèmes cardiaques, respiratoires, neurologiques, allergiques ou infectieux (à cause d’un virus ou d’une bactérie. Dans la majorité des cas, l’anesthésie et le réveil se déroulent parfaitement bien. Écrire ses Directives Anticipées et en informer sa personne de confiance est utile pour que l’équipe soignante connaisse et respecte vos choix en cas de complications.

Qu’est-ce qu’une anesthésie en ambulatoire ?

Une anesthésie en ambulatoire signifie que le patient peut revenir chez lui le même jour que son opération et son anesthésie. Elle nécessite aussi le passage dans une salle de réveil.

Est-ce que la personne qui m’accompagne peut être là en salle de réveil ?

Si l’équipe de soignants est d’accord et que c’est possible, vous pouvez exceptionnellement demander la présence de votre accompagnant, par exemple si l’angoisse est trop importante à cause de votre handicap ou si vos troubles du comportement sont trop importants.

Qui décide si je peux rentrer chez moi ?

C’est le médecin anesthésiste-réanimateur qui décide si vous pouvez retourner à votre domicile ou non. D’abord, le patient est ramené sur un brancard, en fauteuil roulant ou à pied dans la chambre pour se reposer. Puis, le docteur prend la décision de l’autoriser à partir en fonction de son état. Dans tous les cas, le patient n’est pas autorisé à rentrer chez lui seul. Il doit être accompagné. Il est aussi préférable d’identifier une personne pour rester auprès du patient dans la nuit suivant l’anesthésie. Un document contenant les consignes postopératoires et les prescriptions médicales est donné au patient ou à la personne qui l’accompagne et des explications lui sont données de vive voix. Un médecin anesthésiste-réanimateur reste joignable par téléphone en cas de question.

Puis-je conduire après une anesthésie générale ?

Lorsque vous sortez de l’hôpital pour rentrer chez vous, vous devez être raccompagné par quelqu’un. Vous n’êtes pas autorisé à conduire de véhicule, et ceci durant les 24 heures suivant l’anesthésie. Par ailleurs, il est préférable de ne pas non plus utiliser d’appareil potentiellement dangereux ou de prendre de décision importante, car la vigilance peut être réduite sans que vous ne vous en rendiez compte, à cause de l’anesthésie.

Y a-t-il un risque d’être hospitalisé à nouveau après une anesthésie ?

Le risque de devoir être hospitalisé à nouveau après une anesthésie, particulièrement une anesthésie générale, n’est pas exclu.

Est-ce que je peux boire après une anesthésie ?

Oui, vous êtes autorisé à boire après une anesthésie, à l’exception de l’alcool .

Est-ce que je peux manger après une anesthésie ?

Oui, vous êtes autorisé à manger après une anesthésie.

Est-ce que je peux me réveiller pendant l’anesthésie ?

Le risque de se réveiller pendant l’anesthésie est quasiment nul, car les produits utilisés sont extrêmement puissants et l’état du patient est soigneusement monitoré durant toute la durée de l’intervention, puis en salle de réveil.

Est-ce que je peux ne pas me réveiller de mon anesthésie ?

De même que la peur de se réveiller pendant l’anesthésie, celle de ne pas se réveiller relève plus de l’irrationnel. Ce risque est extrêmement faible. Ils ont co-construit cette BD :
  • La Société Française d’Anesthésie et de Réanimation (SFAR)
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