Mes sentiments – Amour et amitié

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L’association Coactis Santé propose la SantéBD « Mes sentiments » qui explique de manière accessible, avec un langage facile à lire et à comprendre et des dessins, ce que sont les sentiments affectueux : amour familial, amitié et amour. Les sentiments, c’est quoi ? C’est ce que l’on ressent en soi : l’abandon lorsqu’on se sent délaissé ou mal aimé, […]

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L’association Coactis Santé propose la SantéBD « Mes sentiments » qui explique de manière accessible, avec un langage facile à lire et à comprendre et des dessins, ce que sont les sentiments affectueux : amour familial, amitié et amour.

Les sentiments, c’est quoi ?

C’est ce que l’on ressent en soi : l’abandon lorsqu’on se sent délaissé ou mal aimé, la solitude lorsqu’on est seul, la sécurité lorsqu’on est entouré, la culpabilité lorsqu’on a commis une faute ou encore l’appartenance lorsqu’on est accepté et valorisé. Mais c’est aussi ce que l’on ressent pour les autres. Ce peut être un sentiment négatif comme la méfiance, voire le rejet, ou positif comme l’affection ou l’amour. Car, le plus souvent, lorsqu’on parle « sentiments », on fait référence à ce qui touche l’âme et le cœur.

 

Les sentiments affectueux concernent en général nos proches : parents, enfants, amis ou accompagnants. Ils peuvent aussi être ressentis pour un animal de compagnie, devenu membre de la famille à part entière. Le spectre de ces sentiments positifs est assez large, avec plusieurs visages : amitié, amour, passion…

Amour familial, aimer très fort mais avec des limites

Commençons par l’amour familial, que l’on accorde à ses proches : frères ou sœurs, enfants, cousins, parents… Ces relations peuvent être empruntes de tendresse : un câlin à Papi, un bisou à Tatie, sans qu’elles n’outrepassent certaines limites. Les relations sexuelles et le mariage entre membres d’une même famille relèvent de l’inceste, un « interdit universel », qui peut être réprimé par la loi civile et pénale. Cela dépend du contexte puisqu’une union dite « consanguine » peut, par exemple, être consentie entre cousins germains même si elle augmente le risque de développer des maladies génétiques familiales.

Ne pas apprécier certains membres, c’est autorisé

Les sentiments qu’on accorde aux proches familiaux ne sont pas toujours positifs et il n’y a aucune obligation à apprécier ceux qui sont incompatibles avec nos valeurs, voire nocifs. Ce ressenti peut être exprimé sans culpabilité, et la loyauté envers les liens de sang (ou autre en cas d’adoption) n’en sera pas pour autant entachée. Non, la famille, ce n’est pas toujours « sacré ».

En toutes circonstances, se dire les choses sans crainte

Dans le même esprit, il arrive parfois que l’on se fâche avec une personne que nous aimons, sans que cela ne remette en cause les sentiments et soit définitif. Conserver ses rancœurs, notamment par peur de blesser l’autre, peut être toxique et préjudiciable pour la suite de la relation alors qu’une mise au point permet de repartir sur des bases saines. Certains secrets ou non-dits, principalement au sein des familles, finissent parfois par miner l’entente. On peut donc défendre les vertus d’une « bonne engueulade », modérée et sans violence, qui fait tomber le masque, soulage et permet de mieux connaître l’autre et soi-même et, in fine, d’être à l’écoute des exigences et susceptibilités de chacun. 

En amitié, être là dans les bons et mauvais moments

Passons maintenant à l’amitié, sentiment, comme son nom l’indique, que l’on ressent pour des amis à des degrés divers, de la « meilleure amie » sorte d’âme sœur au « super copain de classe » avec lequel on partage les soirées. Elle se manifeste par des échanges joyeux, des fous-rires, des jeux ou de simples coups de main en cas de déménagement. Elle permet tout autant d’accorder à l’autre de l’attention lorsqu’il traverse une mauvaise passe, a besoin de se confier ou de trouver du réconfort.

Des gestes tendres émaillent le plus souvent la relation amicale (câlins, bisous, embrassades) sans que cela ne prête à confusion. En amitié, il n’y a ni attirance physique ni désir sexuel.

Il arrive parfois qu’on ressente de l’intérêt pour une personne sans que cela ne soit réciproque. Parce qu’il est impossible de contraindre quelqu’un à nous apprécier, il est important de ne pas insister au risque de devenir gênant ou envahissant.

Quand l’orage menace, prendre le temps de retisser le lien

Parfois, l’orage peut impacter une amitié mais se disputer ne signifie pas pour autant renoncer à la relation. Il suffit alors de prendre le temps et de réfléchir à ses propres responsabilités pour faire un pas vers l’autre et retisser le lien. Dans de plus rares circonstances, la rupture est définitive. Si cette douleur est légitime, elle permet aussi d’ouvrir la porte à d’autres rencontres ; l’amitié est une précieuse récompense qui se renouvelle tout au long de la vie.

Enfin, certains événements, comme un déménagement, peuvent nous éloigner mais, avec les nouveaux outils de communication, on n’est jamais « ni loin des yeux ni loin du cœur ».

Sentiment d’amour, comment le définir ?

Franchissons maintenant une marche dans l’intensité des sentiments : l’Amour, de préférence avec un grand A. Le dictionnaire Le Petit Robert le définit ainsi : « Inclination envers une personne, le plus souvent à caractère passionnel, fondée sur l’instinct sexuel, mais entraînant des comportements variés ».

Vertiges de l’amour, reconnaître les « symptômes » concrets

Ce sentiment peut être ressenti pour un homme ou pour une femme. Mais comment l’identifier ? Souvent, le corps parle en premier avec des « symptômes » très caractéristiques : palpitations, frissons, papillons dans le ventre, feu dans la poitrine, excitation sexuelle… A la vue de l’objet du désir, les pupilles peuvent même se dilater et la vue se troubler tandis que les joues se couvrent d’un rougissement parfois embarrassant.

Dans la tête, c’est le grand chambardement. De l’esprit emporté par cette fougue naissent des pensées secrètes comme l’envie de se jeter dans les bras de l’autre, de le caresser, de l’embrasser ou de faire l’amour.

Coup de cœur, s’assurer que les sentiments sont partagés

Une fois encore, ce tourment passionnant n’est-il pas à sens unique ? Pour en avoir le « cœur » net, une observation s’impose car, en général, certains signes ne trompent pas : la personne m’observe du coin de l’œil, manifeste l’envie d’être à mes côtés, me couvre de gentillesses et de compliments… Vient alors le moment, certes un peu risqué, de déclarer sa flamme. Si la réponse est oui, le soulagement et le bonheur l’emportent. Dans le cas contraire, la déchirure peut être immense et longue à cicatriser. Mais, là encore, il est impossible de contraindre quelqu’un à nous aimer, même si on peut conserver l’espoir que ses sentiments changent au fil du temps. De belles histoires sont ainsi nées… plus tard !

Relation amoureuse, laisser le bonheur s’exprimer

Lorsque l’amour est vécu à l’unisson, il induit un sentiment incomparable de bien-être et de plénitude commune, qui définit le principe de « relation amoureuse ». Elle s’exprime en toutes choses : un dîner au restaurant et un bouquet de roses rouges, des balades main dans la main, le frisson d’un baiser, le contact exaltant de la peau…

Relation sexuelle, ne pas s’y soumettre par obligation

Lorsque le couple en ressent l’envie, il scelle souvent son pacte dans la relation sexuelle, sans que ce ne soit une obligation. Cela impose quelques précautions : en parler ensemble, prendre le temps et attendre le bon moment pour valider ce « consentement réciproque ». Ce n’est donc pas parce qu’on forme un couple qu’on doit se soumettre aux désirs de son partenaire. Un rapport sexuel non consenti est assimilé à un viol conjugal. La loi du 22 juillet 1992 précise même que la qualité du conjoint ou de concubin de la victime constitue une circonstance aggravante des « atteintes à l’intégrité de la personne » et sera donc puni plus sévèrement.

En cas de rapports, se protéger des risques

Un rapport sexuel suppose de se protéger de deux risques, même sans pénétration. Tout d’abord celui d’une grossesse non désirée mais aussi d’une infection sexuellement transmissible (IST). Due à des bactéries, virus et parasites, elle peut déclencher le VIH-sida, la syphilis, l’herpès génital, l’hépatite B, le papillomavirus humain, avec de fortes répercussions sur la santé.

L’usage d’un préservatif masculin, le plus couramment employé, permet d’éviter ou de réduire cette menace. Il existe également un modèle « féminin », également défini comme « interne » lorsqu’il est utilisé par les hommes en cas de pénétration anale. Conçu en polyuréthane ou en nitrile, il convient particulièrement aux personnes allergiques au latex et s’avère plus solide.

En cas d’obstacles, prendre le temps de s’écouter

L’amour n’est pas toujours rose bonbon, et peut aussi faire naître des émotions désagréables : la jalousie, l’inquiétude, la tristesse… Un dialogue entre partenaires parvient souvent à dénouer les tensions. Mais, dans le cas contraire, le soutien d’un ami ou d’un parent permet de faire la part des choses. L’aide d’un professionnel, psychologue ou accompagnant, est parfois nécessaire pour analyser la situation de manière plus objective et sans passion. Il existe des psychothérapeutes de couple qui proposent un accompagnement commun.

Après une rupture, se projeter dans l’avenir

Malheureusement, certaines histoires finissent par se flétrir. En cas de séparation, à fortiori lorsqu’elle n’est pas d’un commun accord, les partenaires peuvent être confrontés à une véritable « maladie d’amour » avec des effets très concrets :  repli sur soi, perte d’énergie, manque d’appétit, manque ou excès de sommeil, douleurs physiques, attente du retour de l’autre, colère, dévalorisation, dépression… Mais aussi des pensées envahissantes avec un désir qui peut devenir obsessionnel pour la personne ou, au contraire, une détestation parce qu’elle nous a rejeté.

Ce chagrin est compréhensible mais ne doit pas nous emporter. Pour faire ce deuil amoureux, qui souvent prend du temps, il est essentiel de ne pas rester seul, de s’entourer de proches bienveillants et à l’écoute, de poursuivre son travail ou ses loisirs. Bref de continuer à vivre en étant convaincu que les lendemains seront plus chantants. En amour, la vie nous réserve souvent de doux refrains…

 

Cette bande-dessinée SantéBD a été réalisée par l’association Coactis Santé en partenariat avec des experts des Centres ressources IntimAgir des régions Grand-Est et Normandie, du CREAI Grand-Est et d’une conseillère familiale et conjugale.

Une version enfants de cette SantéBD est proposée. Elle a bénéficié de l’expertise d’une psychologue auprès d’enfants, adolescents et jeunes adultes.

Pour en savoir plus sur ce thème, d’autres SantéBD sont disponibles : La puberté, Les émotions, Les IST, La contraception, …

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