La vaccination contre les HPV me protège contre les papillomavirus humains.


Toute femme ou tout homme ayant eu des rapports sexuels avec ou sans pénétration, même avec un seul partenaire, peut avoir été infectée par le virus HPV. Il s’agit de l’infection sexuellement transmissible (IST) la plus fréquente. Les virus HPV causent chaque année près de 6 400 cancers. Grâce à la vaccination, recommandée dès 11 ans, il est possible de prévenir jusqu’à 90 % des infections par HPV à l’origine des cancers.

Les papillomavirus, c’est quoi ?

Ceux qu’on appelle aussi HPV (human papillomavirus) ou VPH (virus du papillome humain) appartiennent à une famille de virus qui comprennent de nombreuses sortes. Particulièrement contagieux, ils contaminent aussi bien les filles que les garçons. Dans 60 % des cas, l’infection a lieu au début de la vie sexuelle. Les préservatifs n’apportent qu’une protection partielle.

Les papillomavirus, quelles maladies ?

Si certains papillomavirus disparaissent tout seuls du corps et sont sans danger, d’autres peuvent engendrer des maladies, chez les femmes comme chez les hommes. En premier lieu, des verrues ano-génitales, lésions bénignes, qui peuvent être gênantes et qui apparaissent sur la peau et les muqueuses de l’anus et du sexe.

D’autres conséquences peuvent être plus graves comme l’apparition de cancers : col de l’utérus, vulve, vagin, pénis et anus. En tout, 6 400 cancers sont liés chaque année aux virus HPV, dont un sur quatre chez les hommes (source vaccination-info-service.fr).

Se faire vacciner contre les HPV c’est important ?

Un vaccin est disponible en France, le Gardasil 9®, qui se fait par voie intramusculaire. Lorsqu’il est administré avant le début de la vie sexuelle, sa protection est proche de 100 %. Lorsque la vaccination est effectuée après, la protection est moindre car le vaccin ne protège pas contre les infections antérieures à HPV.
Le vaccin protège contre 9 types de HPV notamment en cause dans 90 % des cancers du col de l’utérus, 80 % des cancers de l’anus et 90 % des verrues ano-génitales (condylomes).

Plus besoin de faire son dépistage du cancer du col de l’utérus une fois vaccinée ?

Gardasil 9 ne protège pas contre tous les types d’HPV ni contre les infections HPV déjà existantes au moment de la vaccination. C’est pourquoi la vaccination ne remplace pas le dépistage du cancer du col de l’utérus, et un suivi gynécologique régulier doit être effectué chez toutes les femmes, y compris les femmes vaccinées, âgées de plus de 25 ans
Pour en savoir plus, lire notre SantéBD : « Dépistage du cancer du col de l’utérus » : https://santebd.org/gyneco-le-depistage-cancer-du-col-de-luterus.

Qui peut se faire vacciner contre les HPV ?

Les jeunes filles comme les jeunes garçons de 11 à 14 inclus, avant même les premières relations sexuelles car c’est dans cette période que le vaccin est le plus efficace. Le vaccin peut être fait le même jour que d’autres recommandés à cet âge (diphtérie, tétanos, polio coqueluche, méningocoques…). Pour cette tranche d’âge, un rappel doit être fait entre 5 et 13 mois après la première injection.
La vaccination contre les HPV est également recommandée dès 9 ans jusqu’à 19 ans, chez garçons et filles candidats à une transplantation d’organe solide.

Où peut-on se faire vacciner ?

1/ Dans mon collège

Une première campagne de vaccination, totalement gratuite, a eu lieu dans les collèges publics et privés sous contrat volontaires et les ESMS pour l’ensemble des élèves de cinquième durant l’année scolaire 2023-2024, qui a permis une nette augmentation de la couverture vaccinale : 48 % de la classe d’âge, soit près de 420 000 adolescents de 12 ans (55 % pour les filles et 41 % pour les garçons). Un taux qui reste néanmoins bien en dessous de l’objectif de 80 % inscrit dans la stratégie décennale de lutte contre les cancers à horizon 2030.

Cette campagne a donc été reconduite les années suivantes. La vaccination sera proposée à tous les élèves en classe de 5ème et 4ème. Un courrier est adressé aux parents pour les informer. Des séances de sensibilisation sont proposées aux parents et aux élèves à la rentrée.

2/ En dehors du collège

En dehors de cette campagne au sein des collèges, la vaccination peut être pratiquée dès 11 ans par un médecin, une sage-femme ou un infirmier dans leur cabinet libéral, à l’hôpital, dans une pharmacie, dans un centre gratuit d’information, de dépistage et de diagnostic (Cegidd), dans un centre de planification familiale et certains centres de planification publics.
Le vaccin doit être conservé au réfrigérateur entre + 2° et + 8° C.

Le vaccin contre les HPV est-il remboursé ?

La vaccination contre les HPV est prise en charge à 100% par l’Assurance Maladie lors des campagnes au sein des collèges mais aussi dans les centres de vaccination publics, les Cegidd et les centres de planification familiale. C’est également le cas pour les personnes qui bénéficient de la Complémentaire santé solidaire (CSS).

Dans les autres cas, il est pris en charge à 65 % par l’Assurance Maladie, sur prescription médicale, le complément étant généralement remboursé par les complémentaires santé (mutuelles).

Le professionnel de santé remplit ensuite le carnet de santé et le carnet de vaccination électronique inclus dans l’espace numérique en santé « Mon espace santé ».

Le vaccin contre les HPV est-il obligatoire ?

Non, contrairement à d’autres vaccins infantiles (coqueluche, tétanos, poliomyélite, hépatite B…). Le patient, ainsi que ses parents s’il est mineur, doivent donc donner leur accord. Pour se décider, le jeune peut en parler à ses parents, à une infirmière de son établissement scolaire, à un accompagnant ou à son médecin.

Le vaccin contre les HPV a des effets indésirables ?

Depuis plus de 10 ans, plus de 300 millions de doses ont déjà été prescrites dont 6 millions en France, qui font l’objet d’une surveillance mondiale ; aucun lien n’a été démontré entre le vaccin et la survenue de maladies auto-immunes. Dans la grande majorité des cas, il n’y a pas d’effets secondaires après la vaccination contre les HPV. Parmi ceux les plus fréquents, on peut observer une douleur ou une rougeur au point de la piqûre.

Des malaises peu fréquents ont également été rapportés. Une surveillance est donc recommandée dans les 15 minutes suivant l’injection, le jeune devant de préférence rester allongé ou assis par terre.

Des réactions allergiques graves, bien que très rares, peuvent également survenir.


Cette bande-dessinée SantéBD a été réalisée par l’association Coactis Santé en partenariat avec l’Institut National du Cancer (INCa).et la Caisse Nationale d’Assurance Maladie (CNAM).


Pour plus d’information, consulter les SantéBD :

 

Cet article a été validé par l’équipe chargée de prévention, de promotion et d’éducation pour la santé à l’Assurance Maladie en septembre 2025.