O.R.L. – 2. Les examens ORL

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Le médecin ORL soigne les maladies de l’oreille, du nez et de la gorge. Pour faire le bon diagnostic et mettre en place un traitement adapté, les examens ORL sont indispensables.

Découvrez les différents examens dans notre bande-dessinée SantéBD “Les examens ORL” écrite en français « Facile à lire et à comprendre » (FALC), adaptée pour les enfants et les adultes avec des difficultés de compréhension ou d’expression. Cette BD existe en 24 versions, n’hésitez pas à choisir votre personnage – enfant, adulte, personne âgée- et votre docteur !

Que signifie ORL ?

L’ORL est une branche de la médecine qui étudie les maladies de l’oreille, du nez, de la bouche, de la gorge et du cou :

• O pour oto : oreille ;
• R pour rhino : nez ;
• L pour laryngologie : bouche, gorge.

Le médecin ORL est un spécialiste de la sphère ORL qui réalise plusieurs examens dans le but de déceler des troubles et leurs causes, dans l’objectif de mettre en place un traitement adapté.

Pourquoi dois-je consulter le médecin ORL ?

Pour un problème aux oreilles

Le médecin ORL diagnostique et soigne un nombre important de troubles. Au niveau des oreilles, ce spécialiste prend en charge les acouphènes (bruits dans les oreilles), les troubles de l’équilibre, les otites chroniques, les douleurs de l’oreille, les pertes progressives d’audition, les affections du tympan (membrane de l’oreille), les vertiges et les problèmes de surdité de survenue brutale et soudaine.

Pour un problème au nez

Face à un trouble au niveau du nez, une consultation chez son médecin ORL est recommandée. Il peut s’agir d’allergie, de saignement de nez ou de congestion nasale, d’une altération du sens de l’odorat, des sinusites à répétition (sinusite chronique), d’un problème au niveau de la respiration nasale, d’une infection ou de la présence d’un corps étranger dans la narine.

Pour un problème de la gorge ou du cou

Le spécialiste examine et traite les affections localisées dans la gorge ou le cou. Les motifs de consultations les plus fréquents sont la laryngite, une extinction de voix, une altération du sens du goût, un problème sur les glandes salivaires, une maladie des cordes vocales, un problème de thyroïde ou les reflux gastro-œsophagiens (RGO).

Les autres problèmes de la sphère ORL

D’autres affections peuvent être à l’origine d’une gêne ou de symptômes graves, comme les cancers de la sphère ORL. Ils peuvent concerner différentes zones anatomiques, comme les voies respiratoires (nez, bouche, trachée) ou les voies digestives hautes (gorge, œsophage).

Les cancers de la sphère ORL sont la 4e cause de cancers ORL en France, d’après l’Institut Curie. Ils touchent environ 14 000 nouveaux patients chaque année. Les hommes sont davantage concernés que les femmes, en raison des facteurs de risque, notamment la consommation d’alcool et de tabac.

Un dépistage précoce d’un cancer ORL offre de meilleures chances de guérison et réduit les effets secondaires liés aux traitements (radiothérapie, chimiothérapie, chirurgie).

Le médecin ORL peut aussi intervenir en cas de pathologies du nerf facial (paralysie du visage).

Comment se déroule l’examen ORL ?

Le médecin ORL invite d’abord le patient à s’asseoir en face de lui. La consultation débute par un entretien médical lors duquel le spécialiste pose des questions au patient : pourquoi me consultez-vous ? Quels sont vos symptômes ? Quand ont débuté vos problèmes ? Etc. L’objectif est d’orienter les examens qui vont suivre afin de confirmer ou non un diagnostic.

En fonction de cet échange, le médecin procède à la réalisation des examens ORL. Le cabinet de ce spécialiste comprend plusieurs machines car il peut réaliser de nombreux examens. Le docteur propose alors au patient de s’installer en position assise dans un fauteuil ou en position allongée sur une table d’examen.

Très souvent, le médecin ORL place une lampe frontale sur sa tête, ce qui lui permet de bien voir lors des examens. Par mesure d’hygiène, il porte des gants à usage unique.

Les examens des oreilles : otoscopie

Le matériel

Dans les oreilles, les conduits sont petits et sombres ; c’est pourquoi le médecin a besoin d’instruments spécifiques pour visualiser l’intérieur. Il utilise alors un spéculum, un microscope et une petite caméra (oto-endoscope).

Le spéculum auriculaire se présente sous forme de cône que le médecin insère dans l’oreille. Ce matériel lui permet d’examiner le conduit auditif externe et le tympan. Le spéculum est utilisé seul ou positionné au bout d’un otoscope (appareil de diagnostic ORL).

Si besoin, le médecin utilise son microscope pour améliorer l’observation de l’intérieur de l’oreille.

Parfois, il se sert de sa petite caméra (oto-endoscope) : l’image de l’intérieur de l’oreille est alors visible sur un écran.

Le déroulement

Si une seule oreille est malade, le médecin commence par examiner l’oreille saine. Il observe d’abord l’oreille dans son ensemble, sans instrument. Ensuite, il introduit délicatement son spéculum dans le conduit auditif : pour mieux l’observer, il tire légèrement sur le pavillon de l’oreille vers le haut et vers l’arrière. Ainsi, le tympan se redresse, car il est naturellement courbé.

Parfois, le médecin doit nettoyer l’oreille du patient : la présence de cérumen empêche la bonne visualisation de l’intérieur de l’oreille. Pour retirer le cérumen, le professionnel met de l’eau dans l’oreille à l’aide d’une seringue sans aiguille, puis retire le cérumen avec un instrument spécial, très fin. Il existe une autre technique qui consiste à aspirer le cérumen à l’aide d’un petit tuyau. Une fois cette opération de nettoyage terminée, l’examen à l’aide de l’oto-endoscope reprend.

L’otoscopie seule permet le plus souvent de déceler la pathologie dont souffre le patient.

Dans certains cas, notamment en cas de problèmes auditifs, des examens complémentaires sont nécessaires. Ce sont des tests de dépistage auditifs :

• L’audiométrie qui mesure le niveau d’audition idéalement dans une cabine insonorisée. Le patient doit répéter des sons et des mots qu’il entend. Les résultats de l’audiométrie sont représentés sous forme de graphiques : ce sont des audiogrammes.
• La tympanométrie qui est l’examen du tympan.
• L’acoumétrie en cas de surdité.

Est-ce que l’examen des oreilles est douloureux ?

L’examen des oreilles est en général indolore. Toutefois, si le patient souffre d’une inflammation ou d’une infection, l’otoscopie peut être désagréable, voire légèrement douloureuse. Dans tous les cas, le patient doit essayer de ne pas bouger pour que l’examen soit le plus rapide possible.

Les examens de la bouche et de la gorge

Le matériel

Le médecin ORL utilise un abaisse-langue pour regarder au fond de la bouche, dans la gorge. L’abaisse-langue, en bois jetable ou en acier inoxydable, est posé sur la langue du patient. Le docteur peut se servir d’un produit, au goût désagréable, pour mieux visualiser le fond de la gorge. Le miroir laryngé est un instrument médical permettant d’examiner l’entrée du larynx et des cordes vocales.

Le déroulement

Dans un premier temps, il est demandé au patient de dire “AaaAaaA” lorsque le spécialiste place l’abaisse-langue dans la bouche. Il utilise sa lumière frontale ou une petite lampe à main afin d’éclairer le fond de la gorge.

Le médecin ORL utilise ensuite son miroir laryngé, un instrument muni d’une longue tige très fine et d’un miroir rond à son extrémité. Il arrive que, pour mieux voir, il pulvérise un produit dans la gorge du patient. La langue doit être sortie durant cet examen qui peut être un peu désagréable mais très rapide.

Parfois, le docteur frotte l’intérieur de la bouche avec un coton-tige pour prélever des sécrétions. Ces dernières seront envoyées au laboratoire pour être analysées.

Dans certains cas, le médecin propose un examen complémentaire, la laryngoscopie, notamment en cas de suspicion de cancer ORL.

Est-ce que l’examen de la bouche et de la gorge est douloureux ?

L’examen de la bouche et de la gorge n’est pas douloureux, mais il peut être désagréable. Il est recommandé de rester immobile autant que possible, afin que l’examen soit rapide et facile.

L’examen du nez : la rhinoscopie

Le matériel

Pour regarder dans les narines, le médecin ORL a besoin d’un spéculum nasal et d’un fibroscope. Le spéculum se présente sous la forme d’une pince à bout rond permettant d’écarter les narines. Le fibroscope est un long tuyau fin, qui est en fait une fibre optique. Il est muni d’une caméra ou d’une lunette grossissante permettant au docteur de regarder à travers.

Le déroulement

Le médecin ORL observe l’intérieur des narines avec le spéculum nasal. Le fibroscope permet une exploration des fosses nasales : c’est l’un des examens de référence. Le médecin insère le fibroscope dans la narine après avoir appliqué un produit au goût désagréable dans le nez, à l’aide d’un coton tige ou d’un spray. Le fibroscope est introduit jusque dans l’arrière-gorge. Ainsi, il peut explorer différentes zones anatomiques : la cloison nasale, les parois des fosses nasales, le pharynx, le larynx, etc..  Le spécialiste peut prélever des sécrétions à l’aide d’un coton-tige qui seront envoyées par la suite au laboratoire d’analyses médicales.

Est-ce que l’examen du nez est douloureux ?

La rhinoscopie n’est pas un examen douloureux. Il est désagréable pour le patient, mais très rapide, car il ne dure qu’une ou deux minutes.

Notre conseil pour cet examen : prendre de longues inspirations et expirations pour mieux supporter l’examen, et éviter de bouger.

L’examen du cou

Selon l’affection dont souffre le patient, une palpation du cou est possible. L’objectif est de constater la présence éventuelle de ganglions lymphatiques, en cas de suspicion d’un cancer de la sphère ORL par exemple.

Après les examens ORL

Le médecin ORL donne ses conclusions à la fin de la consultation. Il peut prescrire des médicaments, des séances chez un orthophoniste ou des examens complémentaires si besoin. Il peut aussi préconiser une intervention chirurgicale en fonction de ce qu’il a observé.